Cameroun - Education: Célébration de la journée mondiale des enseignants ce 5 octobre 2022 sur fond de revendications multiformes

Par Mathieu TCHITCHOUA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 05-Oct-2022 - 09h22   6358                      
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Enseignants archives
Les seigneurs de la craie au Cameroun connaissent une célébration mitigée, marquée, par des grèves sous-jacentes relatives à l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.

La journée mondiale des enseignants se célèbre ce mercredi 5 octobre 2022 à travers le monde sous le thème : « La transformation de l'éducation commence avec les enseignants ». Cette thématique est assez révélatrice du rôle capital que joue l’enseignant dans la chaine d’éducation de l’homme. Mais au Cameroun, cet éducateur n’est pas traité avec les égards dus à sa stature. Dès lors, la célébration de cette journée est empreinte de revendications à n’en plus finir, relatives à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants camerounais. Il réclame entre autres un statut particulier, le paiement des avancements et autres indemnités, ainsi que la tenue du forum national de l’éducation, entre autres.

Peu avant cette journée, le 1er octobre dernier notamment, des mouvements syndicaux, en l’occurrence les collectifs OTS (On a trop supporté ; OTA (On a trop attendu) et d’autres syndicats, ont une nouvelle fois fait entendre leurs voix, pour exiger l’implémentation des mesures annoncées par le gouvernement au plus fort des débrayages observés lors de l’année scolaire 2021-2022. D’ailleurs, ces syndicats annoncent de nouveaux débrayages à compter du 15 octobre en réponse au « mutisme du gouvernement ».

« C’est dans la mélancolie que nous travaillons à la veille de la célébration qui nous est dédiée. L’enseignant camerounais se trouve dans une situation précaire. Fêter le 05 octobre devient donc inutile pour plusieurs d’entre nous. Seuls les peureux de la hiérarchie iront défiler. Personne n'ira là-bas parce qu'il est fier d'être enseignant », a confié Daniel Waye, instituteur à l’Ecole publique d’application de Zokok à Maroua, région de l’Extrême-Nord, dans les colonnes du journal Le Jour de ce mercredi 5 octobre 2022. Il renchérit : « Aucun enseignant au Cameroun n'est à jour dans son salaire : soit il n'a pas encore ses avancements, ses allocations familiales, la prime de non logement, telle prime qui manque, et pour obtenir quoi que ce soit, des réseaux mafieux sont installés dans les ministères avec des ramifications partout dans l'arrière-pays, il faut céder 15 voire 40% du montant pour bénéficier de ce qui te revient ».

Auteur:
Mathieu TCHITCHOUA
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