Cameroun - Election à la tête du Sénat et de l’Assemblée Nationale/Saint Eloi Bidoung (homme politique): «Le peuple est dépité par le choix habituel de Niat Njifenji Marcel et de Cavaye Yeguié Djibril»

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Mar-2021 - 14h49   11035                      
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Saint Eloi Bidoung archives
Dans une tribune libre, l’ancien adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé 6 appelle à l’élection de nouvelles figures à la tête des deux chambres du Parlement camerounais.

Après la rentrée parlementaire du 11 mars 2021, les sénateurs et les députés s’apprêtent à élire les membres des bureaux des deux chambres du Parlement, c’est d’ailleurs l’un des enjeux de cette session du mois de mars. Depuis quelques jours, des supputations vont bon train au sujet des réélections de Marcel Niat Njifenji et Cavaye Yeguié Djibril à la tête du Sénat et de l’Assemblée Nationale, malgré leur état de santé précaire.

Saint Eloi Bidoung, ancien adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé 6, a quant à lui un avis tranché sur la question. Le président Paul Biya procède chaque année, à la désignation du chef de chambre: «le peuple est dépité par le choix habituel de Niat Njifenji Marcel et de Cavaye Yeguié Djibril. Ils sont partis qui de son lit d’hôpital à Paris, qui de son village natal, sa résidence principale; dans le but de se faire réélire une énième fois, comme Président de chambre, fusse par procuration, on s’en fout. Sans foi ni loi, sans honte ni scrupule, pendant que les jeunes diplômés pétaradent sur les mototaxis dans la rue; cette jeunesse, avait-on pensé si chère au président Biya fut baptisée "fer de lance de la nation"», martèle-t-il dans une tribune publiée dans les colonnes du journal Le Messager édition de ce 17 mars 2021.

Une  jeunesse que l’homme politique estime aujourd’hui abusée et désabusée, abandonnée à elle-même et à son sort; «au nom d’un slogan vain et stérile, jeunesse égarée, jeunesse perdue et sans repères ne sait plus à quel saint se vouer. Du «fer de lance» au «lance pierre» contre la gouvernance par titre foncier, il n’y aura qu’un pas à franchir pour une escalade», écrit-il.

Que s’est-il passé pour que les deux chambres se transforment en refuge de vieillards, grabataires pendant que les jeunes font des sous et sots métiers ?, s’interroge Saint Eloi Bidoung.

«Monsieur le président de la République, à défaut de pouvoir donner au peuple ce dont il a besoin «du pain, du vin des jeux et du sang», donnez-lui ce qu’il vous demande: la (CAN) sans risque de glissement et la guillotine des présidents des Chambres Haute et basse. «Transition générationnelle» oblige. «Exit» Cavaye, Niat, même tarif. Et ça, d’ici demain jeudi, ça va se savoir», prédit l’ancien candidat à la présidence du RDPC, le parti au pouvoir.

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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