Abel Elimbi Lobe ne veut pas entendre parler de coalition en vue de la désignation d’un candidat unique de l’opposition pour affronter le représentant du RDPC au pouvoir en 2025. L’ancien conseiller municipal de la mairie de Douala 5^ème  issu de l’opposition estime que ce n’est pas une stratégie utile. Sur ABK Radio ce 17 Août, il a pointé l’égoïsme des acteurs politiques qui aurait plombé d’autres initiatives du genre initiées par le passé. L’ancien cadre du Social Democratic Front (SDF) a ainsi qualifié la même proposition ressassée ces jours-ci par le président de l’AFP (Alliance des Forces Progressistes) Cyril Sam Mbaka de « proposition indécente ».  

Elimbi Lobe a soutenu  que ce dernier est un de ceux qui avaient pris l’habitude de faire la stratégie unitaire.  « C’est une mauvaise idée. Si nous devons chercher, et je suis de ceux qui pensent qu’il faut que l’opposition se donne la main pour être ensemble. Je l’ai déjà dit. Monsieur Sam Mbaka aussi le dit. Quand on vient le voir pour qu’on fasse une coalition pour aller aux élections, il est le premier  à refuser ça. Nous étions aux élections en 2020. C’est bien d’arpenter les plateaux de télévision pour jouer les conciliateurs, les unificateurs, et tous ceux qui viennent parler d’une stratégie de coalition de l’opposition.  Ce n’est pas aujourd’hui qu’on parle des coalitions. J’en ai fait un cheval de bataille en 2018. J’ai fait toute la campagne électorale de 2018 en disant aux partis et aux candidats de l’opposition : « entendez-vous, donnez-nous un candidat de large consensus ». Tant mieux si Monsieur Sam Mbaka se rallie à cette idée. Je souhaite que les autres se rallient à cette idée. Sauf que le drame qui nous mange, qui nous dévore, c’est que chacun  veut jouer à l’homme qui a tendu la main aux autres et personne ne veut prendre la main tendue des autres. C’est de ça qu’il est question ! », répond  l’ancien du SDF.

Abel Elimbi Lobe est revenu sur la personnalité des leaders politiques camerounais. Il les trouve égoistes et incapables d’accepter de jouer les seconds rôles. « Pour 2025, quand on va dire à Monsieur Sam Mbaka que : « entrons dans une coalition, mets-toi derrière », il va accepter ? En 2020, je lui ai dit : « faisons une coalition, mets-toi derrière moi, je serai la tête de liste », il a accepté ? A quoi ça sert de venir dire sur les plateaux de télévision : « mettons-nous ensemble, choisissons un candidat de consensus » si Kamto ne va jamais accepter de ne pas être le candidat. Si Cabral Libii ne va jamais accepter de ne pas être ce candidat ? Si lui Sam Mbaka ne va jamais accepter ? A quoi ça sert d’aller demander aux gens  qui n’ont pas la prédisposition de s’effacer devant d’autres de se mettre ensemble ?  Avant de venir demander aux gens : « mettons-nous ensemble », il faut que chacun soit habité par l’idée que la coalition peut ne pas être en ma faveur » », souhaite le co-fondateur de la plateforme Kaoutal avant de conclure que « les gens ne veulent pas réduire leurs égos. Les gens ne veulent pas être sincères ».