Le projet d’exploitation du rutile d’Akonolinga dans la région du Centre devrait débuter dès 2025, à en croire les assurances données par des responsables de l’entreprise française Eramet et du gouvernement camerounais, au sortir d’une concertation en début d’année 2022.

Nana Aboubakar Djalloh, ministre délégué auprès du ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), informe par un communiqué que les localités d'Akonolinga (Centre), Sangmélima (Sud), Endom (Centre), Mengang (Centre) et Bengbis dans le Sud, vont abriter du 12 au 17 septembre 2022, les audiences publiques relatives à l’étude d’impact environnemental détaillée dudit projet.

Après l’obtention des permis de recherche en novembre 2019, l’entité Eramet Cameroun a été créée dès le mois de décembre de la même année. La structure a reçu cinq permis de recherche des autorités locales, répartis sur 2 500 km² à Akonolinga.

Pour l’accompagner dans ses recherches, Eramet a choisi BEIG 3, une entreprise de géo services camerounaise et Eijkelkamp, une société hollandaise spécialisée dans le forage. Dès décembre 2019, c’est donc une équipe d’une douzaine de personnes venues d’Eramet, principalement de la cellule exploration du groupe qui est arrivée au Cameroun.

La première phase du travail a consisté au bornage des 05 zones de recherche correspondant aux O5 permis délivrés. Depuis, des prélèvements dans le sol sont réalisés et des échantillons sont analysés, pour déterminer l’épaisseur des sables minéralisés et leur teneur en rutile, notamment par Eramet Ideas, le centre de recherche et d’innovation intégré d’Eramet.

Selon les estimations des experts, le Cameroun regorge d’un potentiel rutilifère d’environ 3 millions de tonnes. Ce qui fait du pays la deuxième réserve mondiale de ce minerai, derrière la Sierra Leone. Avec l’exploitation du gisement d’Akonolinga, le Cameroun fera désormais partie des acteurs majeurs du marché mondial des métaux d’alliages et de la métallurgie, dont la matière première provient du rutile. Un tel scénario dopera la contribution du secteur de la mine solide au PIB du pays. Cette contribution est actuellement estimée à moins de 1% par les officiels Camerounais.

Jean Daniel Obama