Le malaise couve au sein des personnels des hôpitaux camerounais, et est sur le point d’imploser. Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yaoundé, les médecins n’en peuvent plus de se contenter des promesses de la tutelle, et envisagent un arrêt du travail dès le 8 août 2022. C’est la substantifique moelle d’un communiqué conjoint signé le mercredi 3 août 2022 par le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (SYMPENS) et le Syndicat national des personnels et établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (CAP/Santé).
Ces organisations syndicales qui représentent les intérêts des personnels de santé, évoquent les raisons de ce débrayage dans le document. Ils revendiquent : 44 mois d’arriérés de quotes-parts ; non prise en compte des avancements d’échelons des années 2018, 2019, 2020 ; droits des personnes en activités et retraités entravés à la CNPS ; absence du petit matériel de désinfection et de protection à la morgue ; opacité dans les recettes propres du fait de la non publication des recettes car le logiciel est manipulé par un personnel étranger au CHUY.
Le personnel du Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé va donc entrer en grève une semaine avant la grève généralisée annoncée par les organisations syndicales susmentionnées, à compter du 16 août 2022. Au CHU, le service devrait être paralysé par ce mouvement d’humeur car il n’est pas précisé que le service minimum sera assuré pour la prise en charge des malades.