Le 5 mai 2020, le chef d’État Paul Biya, signait plusieurs textes organisant les activités du port en eaux profondes de Limbé, dans la région du Sud-Ouest. Les études de faisabilité préalablement menées, ont estimé la construction de ce projet à environ 400 milliards FCFA.

C’est une infrastructure qui sera spécialisée dans le transport des produits lourds tels que les hydrocarbures, du fait de sa proximité avec la Société nationale de raffinage (Sonara) et les produits agricoles.

Henri Eyebe Ayissi, ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) a récemment signé un arrêté déclarant d’utilité publique, les travaux de délimitation et de sécurisation des sites nécessaires au développement de l’activité portuaire du futur port en eaux profondes de Limbé.

C’est dans ce cadre que le Mindcaf a suspendu toute transaction immobilière et délivrance de permis de construire sur les terrains choisis dans le cadre de ce projet. Les zones ainsi concernées sont Tiko, Down Beach, Bota, Ngeme, Cape Limboh (Sonara, Chantier naval industriel du Cameroun), Isonge et Idenau dans le département du Fako, région du Sud-Ouest.

Le futur port en eaux profondes sera situé dans la bourgade de Ngueme dans la continuité des aménagements portuaires et industriels de la Sonara, et de ceux du chantier naval et industriel du Cameroun, complétant ainsi le socle du complexe industrialo-portuaire de Limbé.

Grâce à sa proximité avec le Nigeria, ce projet qui verra le jour dans la partie anglophone du Cameroun devrait également permettre de doper les échanges avec ce pays, d’où proviennent 58 % des importations camerounaises, selon une étude de la représentation locale de la Banque mondiale.

Cette infrastructure portuaire, qui sera construite sur le modèle du BOT (build-operate-transfer), sera financée à 70 % par la Limbe Port Industrial Development Corporation (Lipid) et à 30 % par l’État du Cameroun.

Jean Daniel Obama