Luc Messi Atangana Capture d'écran
Le magistrat municipal déplore cette attitude de ses concitoyens de la capitale politique camerounaise, et dénonce également l’inertie des mairies d’arrondissement.
Invité de l’émission « Actualités Hebdo » le dimanche 11 septembre 2022 sur la Cameroon Radio Television (CRTV), la mairie de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana a été interrogé sur plusieurs sujets concernant sa ville, notamment celle liée à la salubrité publique. Il est en effet devenu récurrent de trouver des tas d’immondices qui jonchent les rues camerounaises dégageant de fortes odeurs pestilentielles qui mettent à mal le bien-être des populations.
Au sein de l’opinion, l’on impute systématiquement la responsabilité de l’enlèvement de ces ordures à la société Hygiène et Salubrité du Cameroun (Hysacam), en charge de la collecte et du traitement des ordures sur le territoire national. Pas que. Pour le maire de la ville, les populations sont également tenues pour responsables de cette situation. « L’incivisme d’une bonne frange des habitants de la ville qui jettent les ordures partout, pensant que leur enlèvement relève de quelqu’un d’autre, des municipalités ou d’Hysacam. Parfois, lorsqu’il y a des bacs disposés quelque part, ils préfèrent déposer les ordures à même le sol », déplore Luc Messi Atangana.
La société Hysacam semble excéder par le volume des ordures, et c’est pour cette raison que la Communauté urbaine de Yaoundé a sollicité des particuliers pour assister cette société dans le service de propreté. « Compte tenu de ce poids suffisamment lourd, au niveau de la mairie de la ville, j’ai associé des particuliers. En dehors des camions estampillés Hysacam, il y a d’autres camions qui n’ont pas de mention, qui contribuent à l’enlèvement de ces ordures pour venir en appui, sur financement exclusif de la Communauté urbaine », ajoute l’élu le maire de la ville de Yaoundé.
Il dénonce également l’inertie observée au niveau des communes d’arrondissement, qui n’implémentent pas une politique locale spécifique pour assurer une meilleure gestion des ordures ménagères. « J’ai eu à doter les mairies d’arrondissement, par étape, de petits matériels de collecte des ordures ; des tricycles… Et il me revient que certaines de ces mairies ne les utilisent pas », regrette-t-il.
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