Cameroun – Incendie de l’Eglise de Nchang : L’Italie exige la « libération rapide » des otages enlevés par les miliciens séparatistes

Par Mathieu TCHITCHOUA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Sep-2022 - 17h01   5273                      
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Le ministère italien des Affaires Etrangères et de Coopération Internationale a réagi dans un tweet ce lundi 19 septembre 2022 aux agissements machiavéliques des groupes armés séparatistes.

Les groupes armés séparatistes se revendiquant de l’Etat virtuel d’Ambazonie dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, continuent d’entretenir la terreur dans ces deux régions. Ils diversifient les modes opératoires, et s’attaquent également aux Eglises, outre les édifices publics et les écoles. Ils ont incendié ce week-end une église dans la localité de Nchang, département de la Manyu, région du Sud-Ouest, et ont procédé à l’enlèvement de huit personnes donc cinq prêtres et une sœur religieuse.

Cet acte n’a pas échappé aux chancelleries internationales, à l’instar du ministère italien des Affaires Etrangères et de Coopération Internationale, qui a réagi à cette attaque ce lundi 19 septembre 2022 sur son compte Twitter, exigeant au passage la libération immédiate et sans condition des personnes arrêtées et détenues captives par les miliciens. « L’Italie suit avec inquiétude les nouvelles de Mamfe au Cameroun où un groupe armé a incendié une église et enlevé 8 personnes. L'Italie condamne cet acte de violence, souhaite la libération rapide des otages et réaffirme engagement de l’Italie pour la liberté de religion ou de conviction », peut-on y lire.

Tweet ministre italien des affaires étrangères (c) CIN

L’Evêque de Mamfé, Mgr Aloysius Fondong, s’est également indigné de cette attaque, et a pointé un doigt accusateur sur les ressortissants de la localité de Nchang, qui sont d’après lui des « chrétiens catholiques ». Pour sa part, Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale du Cameroun, a publié un communiqué le dimanche 18 septembre 2022, dans lequel le « grand choc » et l’« horreur totale » des évêques anglophones réunis au sein de province ecclésiastique de Bamenda. « À l’heure actuelle, aucune raison concrète n’a été donnée pour cet acte odieux contre la maison de Dieu et les messagers de Dieu », a-t-il déploré.

 

 

 

 

Auteur:
Mathieu TCHITCHOUA
 @T_B_D
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