Cameroun - Industries cosmétiques: Après la saisie de ses produits par les autorités de la santé, Carine Mongoue, promotrice des entreprises Carimo, crie à l'acharnement 

Par Mathieu TCHITCHOUA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-Sep-2022 - 11h32   26752                      
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Carine Mongoue Carimo/Facebook
La jeune entrepreneure a réagi via son compte Facebook, et menace d'expatrier ses investissements.

L’opération d’assainissement de la filière des produits cosmétiques entreprise le mercredi 31 août 2022 par des inspecteurs mis en mission par le ministère de la Santé Publique, a abouti à la saisine d’un important lot de produits au sein des entreprises Carimo de la promotrice Carine Mongoue à Yaoundé. Une des premières victimes de ce tracking, elle a réagi ce jeudi 1er septembre 2022 à travers son compte Facebook, et accuse les autorités d’avoir agi sans lui donner d’explications.

« C’est donc vrai que ce pays tue les jeunes ? Nous allons tous mourir en Méditerranée sur la route de l’Europe ? Des cosmétiques sans hydroquinone, sans cortisone, sans mercure et certifiés par l’ANOR saisis et vilipendés sans donner aucune explication », vitupère la jeune dame.

Elle dénonce ces agissements des pouvoirs publics qu’elle considère comme des entraves à l’investissement privé au Cameroun. Elle menace en outre d’aller explorer d’autres horizons loin du Cameroun. « C’est à croire qu’il vaut mieux créer des entreprises à l’étranger que chez nous », renchérit-elle. Carine Mongoue voit surtout derrière cet acte, une politique gouvernementale visant à promouvoir les produits cosmétiques importés. « Entretemps les produits importés se vendent tranquillement. Fermer les entreprises locales en faveur de l’importation », s’offusque la patronne de Carimo.

Elle fait en effet partie des entrepreneures qui font fortune dans ce secteur d’activité, et qui avait été récemment saisies par le ministre de la Santé Publique, Malachie Manaouda, pour dénoncer des produits jugés illicites et identifiés comme susceptibles de constituer des menaces pour la santé humaine. L’autorité administrative avait alors exigé que lesdits produits soient soumis au préalable à des tests de contrôle et de conformité de l’Agence de la Norme et de la Qualité, avant leur distribution. Mongoue avait d’ailleurs promis de se conformer à cette directive ministérielle.

 

Auteur:
Mathieu TCHITCHOUA
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