Selon des informations d’Electricity Development Corporation (EDC), d’ici la fin du mois de septembre courant, le barrage hydroélectrique de Memve’ele dans la région du Sud Cameroun, va injecter 150 mégawatts (sur les 211 attendus) dans le Réseau interconnecté sud (RIS). C’est à cette période que la ligne de transport sera opérationnelle au niveau du poste d’Ahala.

EDC informe que cette production sera possible grâce à l’achèvement des travaux de construction de la ligne de transport de l’électricité de Nyabizan, site du barrage dans la ville de Yaoundé. La capacité complète de production du barrage sera atteinte dès le mois d’octobre prochain, une fois que les câbles, dont le coulage est en cours, auront atteint le poste de transport de Nkolkoumou.

L’unité de coordination de ce projet devrait être transformée en producteur indépendant d’électricité, mais jusqu’en 2019, cette perspective n’avait toujours pas encore trouvé de solution. EDC va donc se charger de revendre l’énergie dudit barrage à Eneo Cameroon S.A structure chargée de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun.

Un responsable d’EDC avait expliqué que l’insertion d’Eneo SA à EDC qui est une société de patrimoine traduit la volonté du gouvernement camerounais de faire en sorte que le pays ne se retrouve pas avec une multitude de sociétés publiques dans le secteur de l’électricité. Il est également question d’éviter la dispersion d’énergie.

Le gouvernement avait expliqué que le choix de construire ce barrage réservoir s’explique par le fait qu’à la différence des centrales hydroélectriques de Songloulou et d’Edéa qui bénéficient de l’eau stockée dans les barrages réservoirs du bassin de la Sanaga, la centrale de Memve’ele ne bénéficie pas encore des mêmes capacités de régulation sur le fleuve Ntem.

En effet, des spécialistes du secteur ont toujours questionné le choix du gouvernement de construire une centrale hydroélectrique de 211 MW sur Ntem, cours d’eau donc le débit est de loin plus bas que celui de la Sanaga.

Jean Daniel Obama