La crise que traverse le Chantier naval industriel du Cameroun (CNIC) aujourd’hui est perceptible tant au niveau de la dégradation de son patrimoine que de la baisse drastique de ses activités. Selon le rapport de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) établi au 31 décembre 2020, la crise que traverse le Chantier naval industriel du Cameroun (CNIC), est perceptible tant au niveau de la dégradation de son patrimoine que de la baisse drastique de ses activités.

Selon le rapport du CTR concernant l’activité de production, les indicateurs montrent qu’entre 2018 et 2020, le chiffre d’affaire annuel de l’entreprise a baissé de 24%. La valeur ajoutée sur la même période se situe à moins de 25% de son chiffre d’affaires annuel et connait une baisse de 42%.

Cette valeur ajoutée selon ledit rapport est totalement absorbé par les charges du personnel qui représente 88% CA bien qu’elles soient en baisse de 14% par rapport à l’exercice 2019, en raison de la diminution de l’effectif du personnel (−3%).

Entre 2018 et 2020, l’actif net immobilisé du CNIC a régressé de 14%, confirmant ainsi la baisse continue des investissements et le faible renouvellement de l’outil de production malgré l’acquisition de nouveaux engins en 2020 pour un montant de 638 millions FCFA.

L’entreprise totalise au 31décembre 2020, une dette globale évaluée à 19 270 308 803 FCFA constituée essentiellement des dettes à court terme. Ces dettes sont constituées des arriérés fiscaux 10%, des cotisations sociales 6%, de la dette-fournisseurs 63%, des avances reçues des clients 2%, de divers autres engagements 12% et des autres dettes 8%.

Jean Daniel Obama