Cameroun: Le Messager paraît toujours !

Par Jacques DOO BELL | Le Messager
- 23-Dec-2013 - 14h46   55530                      
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Un canular de très mauvais goût a fait le tour de la toile les 14 et 15 décembre dernier selon lequel votre journal Le Messager ne paraitrait plus. Un véritable pétard mouillé.
Un canular de très mauvais goût a fait le tour de la toile les 14 et 15 décembre dernier selon lequel votre journal Le Messager ne paraitrait plus. Un véritable pétard mouillé. Il serait d’ailleurs l’œuvre de personnes que l’on ne saurait soupçonner d’une telle plaisanterie, Etant entendu leur relation biologique avec feu Pius Noumeni Njawe, le fondateur de ce journal. Il va sans dire que les faits sont têtus, le journal était pourtant et bel et bien dans les kiosques. On ne peut pas occulter l’autre fait selon lequel la succession Pius Njawe, comme la plupart d’autres successions, connaît des turbulences qui, malgré quelques points chauds, n’ont jamais empêché Le Messager de paraître jusqu’à présent. Ceci grâce à un engagement jamais pris à défaut d’un personnel totalement acquis au combat du fondateur du journal. Raison pour laquelle depuis le 10 juillet 2010, date de la tragique disparition de celui-ci, Le Messager qu’il a laissé orphelin n’a pas manqué à un seul rendez-vous avec ses lecteurs et annonceurs. Et malgré les contingences et les difficultés de toutes sortes. Preuve une fois de plus que la foi soulève les montagnes. L’ensemble du personnel du quotidien Le Messager est conscient du challenge qui est le sien depuis le décès de Pius Njawe. Mais si d’aventure ses ayants droits, pour quelque raison que ce soit, décident de mettre Le Messager à mort, ils ont l’impérieux devoir de payer les droits de ceux qui oeuvrent jusqu’à présent à la pérennisation de ce projet si cher à son initiateur et qui lui a valu des difficultés en tout genre dont de nombreux procès et peines privatives de liberté. Il y en a qui sont là depuis 10, 15, 20 ans et plus. Ils ont des droits auxquels s’ajoutent plusieurs mois d’arriérés de salaire. Il serait très prétentieux, voire irresponsable qu’on puisse se lever un matin et dire à des pères et mères de famille de rentrer chez eux comme si l’on s’adressait à de petits esclaves. Ceux qui crient à la cantonade de fermer Le Messager comme s’il s’agit d’une cuisine, d’une cabane de pêcheur, de chasseur ou de charbonnier ignorent-ils que l’Etat n’est pas moins concerné par une telle éventualité à travers l’administration fiscale, la Caisse nationale de prévoyance sociale, etc ? C’est l’occasion pour le personnel d’exprimer sa profonde gratitude au gouvernement de la République qui a fait jouer la tolérance administrative en faveur de l’entreprise presque un an durant. Nous n’ignorons pas les pressions et stratagèmes exercés sur les autorités publiques compétentes pour les inciter à suspendre Le Messager. Le nouveau directeur de publication Quant à la nomination de Fréderic Boungou comme directeur de publication, le conseil de famille a enfin décidé de sortir Le Messager d’une sorte de maquis qui ne disait pas son nom. Il faut dire que les remous observés après cette promotion d’une ressource interne étonnent plutôt ses collègues et collaborateurs. L’actuel Dp a quand même fait l’unanimité parmi les ayants-droits de Pius Njawe. Par trois fois il a été pressenti par les parties et à chaque fois, c’est lui-même qui déclinait l’offre par décence et par respect pour l’illustre fondateur et premier directeur de publication. Face aux nombreux défis de l’heure, l’homme a décidé de prendre enfin le brassard de Capitaine. A 41 ans d’existence, le nouveau Dp du quotidien Le Messager n’est pas un nouveau venu au journal de Pius Njawe. Il fait partie des jeunes recrues sélectionnées en 2003 pour démarrer Freedom Fm, la radio de Pius Njawe qui n’a pas bénéficié des mêmes faveurs que les autres radios qui fleurissaient à l’époque. Compte tenu de son talent avéré et de son attachement au groupe, il a accepté de renforcer l’équipe du journal au sein de la quelle il a eu à coiffer certains services dont celui de sport. En 2009 il est promu rédacteur en chef, fonction qu’il a occupée avec maestria jusqu’au 19 décembre dernier. Il faut dire qu’à la mort de Pius Njawé le 10 juillet 2010, ceux qui ont jubilé à l’idée de voir Le Messager s’en aller aussi avec son fondateur ont du déchanter. L’homme a su galvaniser ses collaborateurs pour la continuation d’un challenge qui ne semblait pas évident. L’autre défi qu’il a à relever maintenant est de sortir Le Messager de l’ornière. Il a du grain à moudre.




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