Cameroun – Liberté de la presse: Le REDHAC dénonce des menaces et des intimidations à l’encontre du journaliste Serge Aimé Bikoï

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Sep-2022 - 18h53   5015                      
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Serge Aimé Bikoï Facebook
Dans un communiqué publié le 20 Septembre 2022, l’organisation de défense des droits humains – réclame la protection et la sécurité physique, psychologique et morale du chef de service politique et économie de Radio Tiemeni Siantou (RTS).

Notre confrère Serge Aimé Bikoï est en danger. C’est ce que rapporte le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC).  L’organisation indique dans un communiqué daté du 20 Septembre 2022 que le journaliste de Radio Tiéméni Siantou (RTS) émettant de Yaoundé, fait l’objet de menaces et intimidations.  « Depuis le 14 septembre 2022, des sources crédibles font état de ce que Monsieur Serge Aimé Bikoï, par ailleurs Rédacteur en chef de Panorama papers et chroniqueur au quotidien « Le Messager » est désormais dans le collimateur des services de renseignements camerounais qui sont déterminés à nuire à sa profession auprès de son employeur le nommé Lucien Wantou Siantou. En effet, Monsieur Serge Aimé BIKOI, est non seulement reproché d’être un journaliste appartenant à un parti d’opposition dénommé Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), mais également d’être « un journaliste qui influence le régime en place ». Il ne cesse alors de recevoir au quotidien des menaces et intimidations de toutes sortes et est régulièrement suivi par des individus en civil », peut-on lire dans le document du REDHAC.  

L’organisation sous-régionale rappelle que Serge Aimé Bikoï  est un journaliste d’investigation dont les passages sur les plateaux de télévisions à l’instar de celui du 15 Septembre sur Equinoxe TV (émission « Equinoxe soir »)  qui avait pour  sujet de la première audience en appel des militants du MRC à la Cour d’Appel du centre « édifient à n’en point douter l’opinion publique sur l’actualité politique au Cameroun et dans le monde ».

L’ONG que dirige Maximilienne Ngo Mbe   exprime son soutien au journaliste Serge Aimé Bikoï et l’encourage dans sa profession dont l’apport est d’une importance capitale pour la construction d’une société démocratique et soucieuse des droits humains. Elle condamne « avec fermeté les menaces, intimidations et filatures des agents de renseignements dont il fait l’objet actuellement,  s’insurge contre l’acharnement à la profession de journaliste et toute manœuvre d’arrestation, de tentative d’élimination ou d’enlèvement ».  

Pout finir, le REDHAC :  

-Demande que Serge Aimé Bikoï  ainsi que tous les journalistes victimes des menaces et représailles de toutes sortes puissent exercer en toute quiétude et que les auteurs et commanditaires des actes de menaces et d’intimidations dont il est victime soient recherchés et présentés à la justice afin de répondre de leurs actes. Aux autorités du Cameroun, le REDHAC :

- Tient pour responsable le Gouvernement du Cameroun en cas de disparition forcée de Serge Aimé Bikoï;

- Demande que soient assurées la protection et la sécurité physique, psychologique et morale de Serge  Aimé Bikoï;

- Exige que cesse toutes formes de menaces et d’intimidations sur les Défenseur(e)s des Droits Humains, les journalistes, activistes et blogueurs qui ne font que leur travail de Promotion, Protection et de Défense des Droits Humains ;

- Exhorte à continuer à respecter les conventions et instruments régionaux et internationaux librement ratifiés relatifs aux droits humains, aux syndicats, aux partis politiques, aux journalistes et aux Défenseur(e)s des Droits Humains au Cameroun Enfin, le REDHAC :

- Encourage le gouvernement camerounais à protéger efficacement les Défenseurs des Droits Humains, en adoptant une loi portant « Promotion et Protection des Défenseurs des Droits Humains », ainsi proposée par le REDHAC depuis 2018. 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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