Ce lundi 15 août 2022, alors que l’on était plongé dans la solennité de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, le Directeur général du Feicom a publié un désaveu qui a gâché la fête chez Sydney Olivier Ottou, un chrétien catholique, ancien élève du collège Libermann à Douala et Collège François Xavier Vogt à Yaoundé.
«Les propos tenus par Ottou Sydney Olivier, Community Manager du FEICOM, sur sa page Twitter, n'engagent en aucune manière ni le FEICOM, ni son Directeur Général. Ces propos désobligeants à l’encontre d’une ethnie en particulier, sont contraires aux valeurs de l’institution reprises dans sa Charte éthique qui prône notamment le vivre ensemble et précise que « la réputation de l'organisme est garantie par notre comportement, notre attitude. À l'extérieur, nous évitons également de parler ou d'écrire sur des sujets hors de notre champ d'expertise et nous veillons à ce qu'il n'y ait pas de confusion entre nos opinions ou intérêts personnels et ceux de l'organisme ». Par ailleurs, pour non-respect de ce code de conduite pour tout personnel du FEICOM, M. Ottou Olivier fera l'objet d'une procédure disciplinaire» peut-on lire sur la page certifiée facebook de Feicom.
Cette affaire a commencé le samedi 13 août dernier lorsque, dans une subite montée d’exaspération, Olivier Ottou s’est lâché sur son compte Twitter. « La majorité des profils mis en avant par le site Réussites du pays viennent de l’Ouest. Donc, à part les Bamiléké, personne ne réussit au pays ou bien le promoteur est originaire de cette région ?» Deux jours après cette publication et après avoir essuyé une vive remontrance de son supérieur hiérarchique, l’auteur du post a fait un nouveau Tweet pour présenter ses excuses. « Je tiens à m’excuser publiquement pour mes propos à l’encontre des Bamiléké. Je ne ferai plus jamais l’apologie du tribalisme contraire aux valeurs prônées par l’institution que je sers ainsi que son Directeur général qui est un patriote. Plus aucun commentaire désobligeant ou de haine ne sera plus jamais partagé de ma part, j’en fais le serment».
Ce rétropédalage va-t-il sauver Sydney Olivier Ottou d’un licenciement ou d’une lourde sanction ? La réponse sera connue à l’issue de la procédure disciplinaire ouverte contre ce jeune cadre du Feicom dans la tourmente.