Cameroun – Opération « craie morte » : Grégoire Owona (ministre du Travail) : « Comme les enseignants ont supporté des années durant, ne peuvent-ils pas accepter de supporter encore… »

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-Mar-2022 - 18h02   17622                      
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Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité Sociale archives
Le chef du ministère du Travail et de la Sécurité Sociale dénonce au passage, dans un message publié ce mercredi 9 mars 2022 sur son compte Facebook, l’instrumentalisation des enseignants et des élèves alors que le Gouvernement s’attèle à trouver des solutions à leurs revendications.

La grève des enseignants du primaire et du secondaire sous le sceau du mouvement « On a trop supporté » rythme la vie éducative ces derniers jours au Cameroun. Chaque jour qui passe, les seigneurs de la craie se radicalisent au gré des événements et de l’appréhension qu’exprime le gouvernement face à leurs revendications. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette problématique hante le pouvoir de Yaoundé, stupéfié face à un mouvement non violent qui a connu l’adhésion du plus grand nombre dont les misères sont partout similaires.

Le mouvement a surpris, et son contrôle échappe aux pouvoirs publics, qui se résolvent à se fendre dans des déclarations, susceptibles de radicaliser davantage les enseignants. C’est le cas du ministre du Travail, Grégoire Owona, qui dénonce l’instrumentalisation de cette initiative.

« Rendons hommage à tous les fonctionnaires qui font tant de sacrifices pour notre pays et qui travaillent parfois dans des conditions très difficiles. Dénonçons tous ceux qui instrumentalisent les enseignants et les élèves en ce moment dans le mouvement de revendications auquel le Gouvernement s’attelle à apporter des solutions dans un délai raisonnable », déplore Grégoire Owona.

Le secrétaire général adjoint du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) invite par ailleurs les enseignants à faire preuve de plus de patience pour permettre au Gouvernement de démêler l’écheveau. « Comme les enseignants ont supporté des années durant, ne peuvent-ils pas accepter de supporter encore quelques semaines seulement pour le paiement de leurs droits et reprendre sans délai le chemin de l’école ? », renchérit-il.

Le mouvement « OTS » a pris une nouvelle proportion avec le décès mardi de Hamidou, l’enseignant d’Education physique et sportive du Lycée de Beka dans le Nord, à l’origine de ce mouvement. Ses collègues ont décidé de lui rendre hommage en ce jour à travers l’initiative dénommée « mercredi noir ».

 

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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