Cameroun - Produits alimentaires: Manaouda Malachie interdit à l’ANOR de continuer à faire les contrôles sanitaires sur les produits d’hygiènes et denrées alimentaires

Par Mathieu TCHITCHOUA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Sep-2022 - 07h10   5303                      
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Malachie Manaouda Cameroon-Info.Net
Dans une correspondance du ministre de la Santé Publique au Directeur général de l’Agence de la Norme et de la Qualité, Charles Boto à Ngon, il rappelle que cette responsabilité incombe à son département ministériel.

Au plus fort du scandale des boissons éclaircissantes révélé le mois dernier par la chaine de télévision française France24, et qui a donné du grain à moudre au ministère de la Santé Publique, le patron de ce département, Malachie Manaouda, est engagé dans l’assainissement de ce segment de son secteur d’activité. Il a entrepris de prendre résolument ses responsabilités, et de reprendre la main sur le circuit de fabrication jusqu’à la commercialisation des produits cosmétiques et des compléments alimentaires.

Convaincu qu’il subsiste des dysfonctionnements dans la délivrance des documents autorisant la commercialisation de ces produits, Malachie Manaouda a interdit à l’Agence de la Norme et de la Qualité (ANOR) de continuer à procéder aux contrôles sanitaires sur les produits d’hygiènes et les denrées alimentaires.

« J’ai l’honneur de vous faire connaitre que mon département ministériel est au premier rang compétent à effectuer des visites sur le site à l’effet d’évaluer les conditions générales d’hygiène du milieu, visite du process et prélèvement des échantillons pour analyse complète dans les laboratoires », a écrit Malachie Manaouda, dans une correspondance envoyée le 12 août 2022 au Directeur général de l’ANOR, Charles Boto à Ngon, et qui a fuité sur les réseaux sociaux.

Le ministre croit savoir qu’en raison des manquements dans le contrôle sanitaire de ces produits, « de nombreuses pathologies enregistrées dans nos formations sanitaires sont issues de la consommation des produits d’hygiènes et alimentaires de mauvaise qualité. Ainsi qu’il vous plaise d’instruire vos collaborateurs de s’abstenir de délivrer des documents qui attestent de la qualité des produits destinés à la consommation humaine », ajoute-t-il.

Auteur:
Mathieu TCHITCHOUA
 @T_B_D
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