Le Collectif des personnels des Communes du Cameroun regroupé au sein du Syndicat National des Communes du Cameroun veut suivre la voie tracée par le collectif d’enseignants baptisé « On a trop supporté » (OTS). Dans un communiqué qu’il vient de diffuser, il exprime ses « vives félicitations » aux enseignants qui ont initié le Mouvement OTS et les invitent à le poursuivre « jusqu’à aboutissement des revendications ». Pour ce qui les concerne, les personnels des communes du Cameroun comptent entrer en grève le 21 Mars pour une durée de 3 jours renouvelable.
Ils accusent le gouvernement de « laxisme désobligeant » dans la résolution des « problèmes réels des Camerounais ». Tout cela, écrivent-ils, résulte d’une absence de volonté réelle d’amélioration des conditions des Camerounais. Ils disent avoir constaté que c’est à la suite des grèves que le gouvernement réagit et pas avant.
« Les personnels des communes qui sont censés œuvrer pour le bien-être des populations croupissent dans la misère. Comment pourraient –elles effectuer leurs missions, contribuer au développement des populations lorsqu’elles-mêmes ne font que survivre au quotidien ? Comment est-ce que les communes pourraient-elles se développer sans moyens financiers ? La dotation de 15% du budget de l’Etat n’était-elle qu’un slogan creux ? Où en est-on réellement avec la décentralisation ? »,s e demandent les signataires du communiqué. Qui revendiquent « un rôle prépondérant » pour les employés des communes dans la mise en place de la décentralisation, mais qui ne peuvent l’assumer parce que « clochardisés ».
Ils disent ne pas recevoir de salaires, être endettés, méprisés par leurs familles, expulsés de leurs logements pour arriérés de loyers, obligés de décéder faute de moyens en assumant pourtant leurs fonctions au quotidien « dans l’espoir de voir les choses changer ». Ils constatent plutôt la centralisation accrue des recettes vers le trésor public. Les représentants des personnels des communes expliquent que leur situation s’est aggravée avec l’inflation généralisée et que c’est cette situation qui est la goute d’eau qui a débordé le vase. Ils précisent que «certains personnels cumulent des arriérés de salaires de plus de 30 mois »
Les personnels des communes réclament :
-la mise sur pied du statut de la fonction publique locale
-le paiement régulier des salaires des agents communaux
-le paiement régulier des arriérés sur salaire, non logement, avancement des agents communaux
-la tenue des commissions paritaires d’avancement dans les communes
-la mise à disposition des frais des commissions de passation des marchés
- le paiement des arriérés liés aux personnels recensés par le MINDDEVEL et le MINFI
-la prise en charge des personnels retraités par la CNPS