
Le Collectif des enseignants baptisé « On a Trop Supporté » ne veut pas entendre parler d’achèvement des programmes des enseignements et d’intensification des cours de rattrapage annoncés par la ministre des enseignements secondaires (MINESEC) Pauline Nalova Lyonga. Il a réagi à travers un communiqué daté du 2 Avril 2022. « Le Collectif OTS a pris connaissance de I' ARRETE CONJOINT N° 050/B/1464 MINEDUB/MINESEC DU 01 AVR 2022 modifiant et complétant certaines dispositions de l'arrêté conjoint n°078/bl /1464/MINEDUB/MINESEC du 25 août 2021 fixant le calendrier de l'année scolaire 2021/2022 en République du Cameroun. Il rappelle à Madame la Ministre des Enseignements Secondaires du Cameroun (la MINESEC) que, dans sa MISE AU POINT du 31 mars 2022, il a été précisé que la suspension provisoire de la grève a été faite non pas pour achever les programmes d'enseignements et intensifier les cours de rattrapage, mais préférentiellement pour que les négociations franches entre le Gouvemement Camerounais et les Enseignant(e)s du secondaire du Cameroun puissent s'amplifier et se poursuivre aisément afin d'aboutir a la production de solutions concrètes et satisfaisantes aux revendications légitimes formulées par ces Enseignant(e)s », a-t-il répondu à la ministre.
Le Collectif OTS s’engage à respecter la prolongation de la période de négociations concédée. Il affiche sa bonne foi dans l’optique de la résolution de la crise, née des revendications des enseignants du secteur public et témoigne aux élèves et a leurs parents la volonté manifeste qu'il a de les voir « réussir ».
Conscient qu’ils se font violence pour le bien des élèves, ils exigent de la ministre qu’elle se fasse violence « en répondant favorablement aux préalables des Enseignant( e)s pour une reprise des cours normale ce 25 avril 2022 »
Ils réclament ainsi « une action prompte pour la diligence des actes de carrière des Enseignant(e)s relevant du département ministériel dont elle a la charge et autres aspects de revendications qui relèvent de sa compétence ». Ils ajoutent que si au soir du 24 Avril 2022, leurs préalables n'ont pas été pris en compte, la MINESEC portera la responsabilité de la « radicalisation irréversible des Enseignant(e)s dans son entièreté ».
Les enseignants mécontents font savoir à Nalova Lyonga Madame que seuls les points spécifiques
suivants constituent les préalables pour une rentrée de classes effective du troisième (3ieme) trimestre 2021/2022:
-La mise en application du statut particulier des Enseignants suivant le decret n° 2000/359 du 05 decembre 2000 ,portant statut particulier des fonctionnaires des Corps
de I'Education Nationale, en attendant l ' etude, la signature et I 'application du « Statut Special » propose/revise par les Enseignant(e)s du Cameroun ;
-Le paiement de la dette (estimée à 181 milliards) due aux
Enseignant(e)s et comprenant, entre tout entier, la prise en solde entiere de taus, les allocations familiales, les avancements, les primes et indemnités en instance, par la fixation au mois de mars 2022 et le paiement des rappels y afférents en avril 2022 ;
-La suppression pure et simple du système de paiement partiel des salaires des Enseignant(e)s connu sous le nom 1/3 et 2/3 ;
-L'automatisation des avancements et autres actes de carrière avec effet financier (car nous sommes à I ‘ère du numérique
et la distance nous y oblige) ;
-La reprise en solde des Enseignant(e)s du Nord-ouest et du Sud-ouest ( suspendu( e )s de salaires depuis plusieurs mois)
et la programmation du paiement des états des sommes dues à ces demiers;
-La nomination des Animateurs Pedagogiques, et le paiement de leurs primes ;
-La prise en compte, le calcul et la programmation du paiement de la prime d' encadrement psychopedagogique des Conseillers d'Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnelle (principal et rappel) conformement au decret n° 2002/040 du 04 fevrier 2002 fixant les montants et les modalités de paiement des primes allouées aux personnels des Corps de l'Education Nationale ;