Cameroun – Réaction : Le Collectif « On a trop supporté » rejette les mesures de Paul Biya et annonce la poursuite de la grève

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 10-Mar-2022 - 12h34   10549                      
5
les enseignants Internet
Au motif que l’ensemble des réclamations n’a pas été pris en compte par les instructions du chef de l’Etat, les grévistes ont décidé ce jeudi matin de la poursuite de l’opération « craie morte ».

La grève des  enseignants continue. C’est qu’a annoncé un représentant du collectif « On a trop supporté »  (OTS) ce matin sur Radio Equinoxe, antenne émettant de Douala.  « L’opération « craie morte » va continuer vu que nous exprimons notre insatisfaction », a déclaré le gréviste sous anonymat, précisant  que cette décision avait été prise par la majorité du directoire du collectif réunie peu avant son intervention sur les ondes.

Il a expliqué que l’ensemble des réclamations des enseignants en colère n’avait pas été prise en compte dans les instructions du chef de l’Etat rapportées le 9 Mars 2022 par le président secrétaire général de la Présidence de la République du Cameroun Ferdinand Ngoh Ngoh. « Nous pouvons déjà remercier le chef de l’Etat d’avoir prêté une oreille attentive à nos différentes réclamations. Sauf que nous avons l’impression que  la bonne information n’est pas arrivée aux oreilles du chef de l’Etat concernant lesdites réclamations. Nous avions mentionné clairement dans notre précédent communiqué de mise au point après la réunion qui avait eu lieu au premier ministère le 21 Février qu’il était question d’un apurement. Que la priorité portait sur l’apurement de la dette de 181 milliards que l’Etat doit aux enseignants dans un échéancier clairement défini n’excédant pas trois mois. Mais nous nous rendons compte, à la lecture de cette correspondance du SGPR que les échéanciers ne sont toujours pas clairement définis. Quand on nous parle d’un apurement des rappels à partir du mois de Juin sans toutefois dire à quel moment l’apurement doit s’arrêter, ça ressemble toujours aux mêmes échéanciers arrêtés par le passé », justifie le responsable  d’OTS.

Il prend pour exemple la situation vécue par les enseignants mécontents de 2016. « Quand  le Collectif des Enseignants Indignés du Cameroun (CEIC)  était entré en grève, un chronogramme avait été clairement défini qui devait normalement aller jusqu’en Décembre 2019. Mais force est de constater que beaucoup d’enseignants concernés par  cela n’ont pas toujours perçu leur argent aujourd’hui. Qu’est-ce qui peut nous faire croire que de telles propositions pourraient être un gage effectivement de sécurité pour nous ? », interroge l’homme.  « Nous restons encore sur notre faim », déclare-t-il, avant de poursuivre : « Ça reste insuffisant. Le plus important c’est que les enseignants rentrent dans leurs droits en termes de rappel ».

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
 @t_b_d
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique