Le Cameroun exprime sa reconnaissance à l’un de ses valeureux fils. Après les félicitations qu’il a reçues du président de la République, le professeur Joseph Kamgno s’est fait recevoir en audience officielle par le premier ministre chef du gouvernement le mardi 2 Août 2022. L’épidémiologiste récompensé à Paris en Juin du prix de la fondation Christophe-Mérieux pour ses travaux sur les maladies Tropicales Négligées a présenté son prix à Joseph Dion Ngute. Le scientifique a reçu de ce dernier les encouragements du gouvernement.
« Pour nous, c’est un très grand honneur. C’est une reconnaissance extrême. Nous ne pouvons que dire merci à cette nation qui nous a vus naître et qui nous accompagne dans tout ce que nous faisons. L’Etat du Cameroun, ce pays continue à se développer et permet de donner les conditions favorables à tous ceux qui veulent se déployer », a réagi l’invité spécial.
Décerné chaque année depuis 2007 à l'Institut de France, le prix Christophe-Mérieux récompense des chercheurs travaillant sur les maladies infectieuses dans les pays en développement. Distinguant un scientifique ou une équipe, et doté de 500 000 € (environ 325 millions de Francs CFA), il favorise une recherche locale de haut niveau et contribue à enraciner les chercheurs dans leur pays d’origine. Dans de précédentes éditions, ce prix a récompensé des travaux sur le COVID-19, la tuberculose, les maladies infectieuses en Amérique latine et Afrique de l’Ouest et centrale, la fièvre Ebola, sur la dengue, la grippe aviaire et les fièvres tropicales au Cambodge…
Le prix de la fondation Christophe Mérieux consacre les 28 années de recherche du professeur Kamgno, consacres à la lutte contre l’onchocerchose. Partenaire de l’IRD, il occupe de nombreuses responsabilités dans les instances de santé, d’enseignement supérieur et de recherche au Cameroun et sur le continent africain. Kamgno est présenté comme « le chef de file et l’animateur d’une communauté scientifique camerounaise en plein développement, jeune, enthousiaste et bien décidée à faire disparaitre les maladies parasitaires d’Afrique centrale ».