A l’instar d’autres pays de la sous-région Afrique Centrale, le Cameroun rencontre encore quelques difficultés dans le développement de ses infrastructures de communication. Néanmoins, le pays travaille à renforcer les systèmes d’éducation pour doter la main-d’œuvre des compétences adéquates, afin de tirer parti des technologies digitales pour promouvoir l’entrepreneuriat et favoriser la transformation digitale des chaînes de valeur régionales.

C’est dans ce contexte que l'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication (ANTIC) va organiser dès demain mercredi 14 septembre, un forum de deux jours sur la transformation digitale à Yaoundé. La création de startups témoigne d’un fort potentiel de créativité chez les jeunes au Cameroun.

La création de pôles technologiques communautaires constitue un complément important aux stratégies nationales et s’inscrit en soutien au développement de startups digitales. Selon l’ANTIC, les cyber-attaques s’avèrent multiples, à l’instar de installation de programmes-espions, programmes pirates, vol d’informations, destructions de sites, fraude liée à la carte de crédit, usurpation d’identités, fraude commerciale, abus de confiance et escroqueries diverses.

Les experts indiquent que les économies d’Afrique Centrale connaissent un lent progrès en matière de création d’emplois par le digital, en raison de fortes contraintes structurelles. Moins de 48 personnes sur 100 ont accès à l’électricité, tandis que le taux d’abonnement au téléphone mobile (66.9 %) reste inférieur de 10 points à la moyenne africaine.

Seules 9 personnes sur 100 utilisent un ordinateur en Afrique centrale, région dont le tiers (34.2 %) du territoire est couvert par la 4G. Le coût élevé des abonnements explique le faible taux de pénétration d’Internet, à 26 % contre 35 % en moyenne en Afrique, ainsi que le peu d’emplois créés par le digital.

Conformément au décret n° 2012/180 du 10 avril 2012 portant Organisation et fonctionnement de l’ANTIC assure plusieurs missions pour le compte de l’Etat. La promotion et le suivi de l’action des pouvoirs publics en matière de TIC, la régulation, le contrôle et le suivi des activités liées à la sécurité des systèmes d’information et des réseaux de communications électroniques ainsi qu’à la certification électronique, en collaboration avec l’Agence de Régulation des Télécommunications(ART).

Jean Daniel Obama