«Je voudrais très sincèrement vous remercier pour vos messages de soutien et également parce que vous vous êtes levés en masse pour que je sois libérée. C’est vrai que cette situation n’a pas été facile pour moi, mais grâce à vous et à votre soutien ainsi qu’au gouvernement qui m’a beaucoup soutenue également, qui s’est levé quand il a appris la situation. J’ai été libérée hier dans la nuit». C’est en ces mots qu’Alice Ngono, étudiante camerounaise vivant au Sénégal a exprimé sa gratitude à ses compatriotes. Elle avait été incarcérée dans une prison de Dakar après une chaude dispute avec sa colocataire de nationalité sénégalaise.

Partageant la même cuisine, les deux femmes en étaient venues aux mains après que les marmites de la camerounaise ont été jetées hors de la cuisine. Les voisins des bagarreuses, logées dans une mini cité, avaient dû intervenir pour éviter le pire. La voisine de Ngono n’a pas voulu s’arrêter là. Elle a porté plainte pour coups et blessures dans un commissariat de la capitale sénégalaise et son adversaire a été cueillie par la police, présentée devant le procureur et placée sous mandat de dépôt à la prison des femmes de Dakar, communément appelée Camp pénal de Liberté VI.

Après des interventions de responsables diplomatiques camerounais en poste au Sénégal et la pression des autorités camerounaises, Alice Ngono a été relâchée. Elle écope d’une peine allégée de 3 mois de prison avec sursis. Agée de 26 ans, elle a entamé une formation à l’AFI-Université de l’Entreprise de Dakar au Sénégal en octobre 2020.