CEMAC – Afrique Centrale: La création d’une communauté économique régionale unique divise

Par Jean Daniel OBAMA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Aug-2022 - 14h03   7066                      
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Cemac archives
Les ministres du comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique Centrale n’ont pas pu s’accorder hier à Yaoundé.

La ville de Yaoundé a abrité hier jeudi 11 août 2022, les travaux de la 5ème réunion du conseil des ministres du comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique Centrale.

L’objectif des travaux était d’examiner et d’adopter des projets portant création d’une Communauté économiques régionale unique. Notamment, le traité constitutif, la convention régissant la Cour de justice et des droits de l’homme, la convention régissant le Parlement ainsi que le protocole régissant la Haute autorité monétaire de l’Afrique Centrale.

Pendant les travaux, Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Economie qui présidait les échanges en tant que représentant personnel du président de la République Paul Biya, président dédié à la rationalisation a émis le vœu de créer une nouvelle Communauté économique régionales en Afrique Centrale. Une idée qui qui n’a pas fait l’unanimité des participants.

Prenant la parole, Abraham Rock Okoko Esseau, représentant du président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a fait savoir que l’option à envisager est celle d’une rationalisation par l’absorption de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des pays des grands lacs.

Il préconise donc que la CEMAC et la Communauté économique des pays des grands lacs disparaissent, et se fondent dans la CEEAC. Pour Abraham Rock Okoko Esseau, il est intéressant de mettre sur pied, une rationalisation privilégiant la convergence des politiques et programmes qui a plus de chance selon lui de réussir.

« Je suis plutôt pour une fusion dans la mesure où il y a nécessité de tenir compte des parcours historiques de ces différentes organisations et des conventions et autres traités qui existent. Lorsqu’on fusionne, il est question de maintenir tous ces intérêts-là. L’absorption quant à elle va faire que certains se sentent laissés alors que ce n’est pas le but » soutient l’économiste Louis-Marie Kakdeu.

Pour ce dernier « la CEEAC c’est 11 pays et lorsqu’on est nombreux, on est plus fort qu’en restant 06 pays à la CEMAC, ou encore en restant seulement dans les grands lacs. Il y a nécessité à mettre de l’ordre dans cette affaire, afin de créer la cohérence nécessaire aux échanges entre les différents pays, à l’instar  de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest Ndlr) avec ses 16 pays qui fonctionne de façon plus harmonieuse » poursuit l’expert.

Jean Daniel Obama

Auteur:
Jean Daniel OBAMA
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