CEMAC - Règlementation de change: La Beac somme les entreprises extractives réfractaires à rapatrier leurs devises au plus tard le 31 décembre 2021

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Nov-2021 - 11h18   7314                      
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Le siege de la Beac a Yaounde Archives
Le gouverneur de la banque, Abbas Mahamat Tolli l’a réitéré aux patrons d’entreprises minières le 17 novembre 2021 à Douala.

Après plusieurs moratoires accordés aux entreprises extractives exerçant dans les six pays (Cameroun, Gabon, RCA, Tchad, Congo, Guinée-équatoriale) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) va passer à la sanction. Elle leur accorde jusqu’au 31 décembre 2021 pour se conformer à la réglementation de change en vigueur depuis 2018 dans la sous-région.

« La loi doit être appliquée de façon uniforme. La réglementation en elle-même prévoit qu’en cas d’infraction, les pénalités pécuniaires soient appliquées à ceux qui ne se conforment pas à la réglementation, qu’ils soient exclus du circuit financier, que la banque centrale refuse de couvrir des importations », a menacé Abbas Mahamat Tolli au terme d’une concertation avec les patrons des entreprises extractives le 17 novembre à Douala. A en croire le gouverneur de la Beac, des dizaines d’entreprises se sont déjà conformées, mais plusieurs autres résistent encore lorsqu’il s’agit de la transparence de leurs mouvements financiers et du rapatriement des devises.

Pourtant, soutient le gouverneur de la Beac, « le rapatriement de ces devises va résoudre les difficultés liées à la disponibilité des réserves d’échange et renforcer le pouvoir d’achat des populations de la sous-région ». Au début de l’élaboration de ces textes en 2018, rappelle Abbas Mahamat Tolli, les rétrocessions à la Beac représentaient à peine 3000 milliards. Elles sont estimées à plus de 8000 milliards de FCFA à ce jour sans le secteur extractif. C’est dire que le rapatriement des fonds de toutes les entreprises extractives, va davantage le volume des réserves de la Cemac.

Rappelons que la réglementation de change est un document qui codifie les transactions internationales entre les pays membres de la Cemac et leurs partenaires situés hors de la sous-région. Elle vise à contribuer à la valorisation du FCFA à travers une amélioration des transactions financières extérieures, de manière à minimiser les sorties de devises non justifiées et maximiser les entrées de devises provenant d’activités légales.

Auteur:
Frédéric NONOS
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