Le premier vaccin contre le coronavirus est sorti des laboratoires russes. Mardi dernier, Vladimir Poutine, le président de la Russie, a annoncé au cours d’une conférence de presse, que son pays, dont il tient les rênes depuis plus d’une décennie, a trouvé le remède contre le mal de l’heure, qui a déjà envoyé des centaines de milliers de personnes six pieds sous terre. Le remède miracle a été baptisé Gam-Covid-Vac Lyo, et sortira sur le marché sous l’appellation Spoutnik V. Il a été développé par l’institut de recherche en épidémiologie et microbiologie Gamaleaïa.
«Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré… et je sais qu’il est assez efficace et qu’il donne une immunité durable», a déclaré le chef d’Etat russe.
Dans un premier temps, indiquent nos confrères de Courrier International, ce sont les personnes appartenant au groupe à risque qui auront accès au vaccin (personnel soignant, enseignants, personnes âgées). Puis, à partir du mois d’octobre, le vaccin sera administré gratuitement à tout citoyen russe qui en manifestera le besoin.
Toutefois, l’enthousiasme du gouvernement russe n’est pas du goût de l’ensemble des autorités sanitaire du pays, «L’Association russe des organisations d’essais cliniques, a proposé au ministère de la Santé de reporter l’enregistrement du vaccin, au moins après l’aboutissement de la phase III des essais cliniques. Surtout que d’après des chiffres officiels, seules 76 personnes, tous des militaires ont participé à la phase I. Quant à la Phase II, impliquant la participation de 2000 personnes, elle devait commencer le 12 août 2020. Par ailleurs, les résultats détaillés des premiers essais n’ont toujours été publiés par l’institut Gamaleia», indique Courrier International.
Cependant, malgré les réticences sus-évoquées, de nombreux pays ont déjà manifesté de l’intérêt pour le Spoutnik V.