Tchad - Révélations: Comment Idriss Déby est mort, voici le récit de Jeune Afrique

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Apr-2021 - 07h58   26258                      
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Le président tchadien Idriss Déby le 28 août 2017 à Paris AFP/Archives/ludovic MARIN
Il serait décédé dans la nuit de samedi à dimanche. Mais l’information a été gardée secrète, le temps de préparer un mécanisme de transition.

Les premiers détails sur la mort surprise d’Idriss Déby Itno commencent à fuiter. Dans un article publié le 20 avril 2021, sur son site internet, le magazine Jeune Afrique renseigne que le Chef de l’Etat du Tchad depuis 1990 est mort dans la nuit du 17 avril, soit près de 72 heures avant l’annonce officielle par l’armée tchadienne.

Dans cet article, notre confrère raconte à ses lecteurs les derniers instants du maréchal, qui s’était rendu sur le front de la lutte contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), lesquels ont effectué une percée dans la ville de Mao, à 300 kilomètres de Ndjamena, la capitale.

Pour se rendre au front, le chef des armées serait monté dans un blindé, sous bonne escorte avec son aide de camp Khoudar Mahamat Acyl, frère de la Première Dame Hinda Déby Itno. Son fils Mahamat Idriss Déby l’attend sur place, tandis que les généraux Taher Erda et Mahamat Charfadine Abdelkerim font route de leur côté, informe Jeune Afrique.

Ci-dessous, un extrait de l’article:

«Le convoi présidentiel fonce vers la zone de Mao, où l’attend son armée qui a établi son camp à quelques dizaines de kilomètres de la ville… Dans la nuit, le président effectue une halte pour faire le point avec certains hauts gradés du front. Idriss Déby Itno écoute les dernières informations, reprend la route puis, au petit matin, arrive sur le théâtre des opérations, dans les environs de Nokou, à quarante kilomètres au nord-est de Mao.

L’armée tchadienne semble prendre progressivement le dessus, bien aidée par les renseignements français, qui décryptent les stratégies du FACT depuis le ciel. Une colonne de rebelles a été mise en déroute par des troupes menées par Mahamat Idriss Déby, mais une autre a réussi à les contourner.

Ces rebelles tiennent tant bien que mal. Au pied du mur, ils tentent un dernier coup de force. Les combats s’intensifient, faisant craindre un renversement du rapport de force.  

Dans l’après-midi, Idriss Déby Itno décide une nouvelle fois de tenter de faire pencher la balance. Comme il l’a déjà fait par le passé, au grand dam de certains de ses généraux, il monte dans un véhicule et ordonne à son conducteur de l’emmener sur le front. Sa garde rapprochée lui emboîte le pas, autant pour le protéger que pour combattre les rebelles.

La colonne du président rencontre celle des rescapés du FACT. Idriss Déby Itno est blessé dans la manœuvre, d’une balle dans la poitrine, qui aurait touché le rein. Il est évacué aussitôt vers l’arrière, tandis que les troupes menées par Mahamat Idriss Déby poursuivent l’offensive. L’avancée des rebelles est brisée.

La blessure d’Idriss Déby Itno est grave. Le pronostic vital est engagé. Un hélicoptère médicalisé est aussitôt demandé à N’Djamena. Mais l’appareil arrive trop tard au camp de l’armée tchadienne, près de Mao. Le maréchal du Tchad a succombé à ses blessures».

Auteur:
Fred BIHINA
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