Les camarades de club de Vital Mevengue, défenseur de Coton Sport de Garoua l'appellent «le colonel».

Vital Mevengue: La tour de contrôle des Cotonniers Les camarades de club de Vital Mevengue, défenseur de Coton Sport de Garoua l'appellent «le colonel». Les habitués du stade de Roumde Adjia, l'antre des Cotonniers, ont surnommé le joueur «la tour de contrôle». D'autres encore le désignent par «Mister Clean» ou «monsieur propre». Tous ces surnoms pour qualifier le jeu du maître de la défense des vert et blanc : enlevé, spectaculaire et surtout, propre. Vital Mevengue figure parmi les défenseurs de Coton Sport de Garoua qui possèdent une fiche disciplinaire très peu encombrée. Ce ne sont pourtant pas les frottements avec les attaquants qui manquent. Seulement, le joueur dirige le compartiment défensif des vert et blanc avec une rare élégance mêlée à l'efficacité. ==>{{{=CIN-GOOGLE-ADSENSE=}}}<== Vital Mevengue est un jeune garçon de 26 ans qui est arrivé au football «par hasard». Il était encore sur les bancs de la 2nde au Lycée d'Obala qu'il frappe, pour la première fois, dans l'oeil de l'entraîneur de l'Etoile d'Efok. C'était à l'occasion des jeux Fenasco durant la saison 97-98. A la fin de cette saison, il partira de ce club pour un autre situé non loin de là, Achille Fc de Sa'a, avec qui il passera également une saison. L'ultime séjour en D2. Puisque pendant l'inter-saison 98-99/99-2000, Vital Mevengue souhaite voir mieux. C'est ainsi que par un heureux concours de circonstance, il est contacté pour effectuer un test (réussi) à Espérance de Guider. Au terme d'une année en division d'élite, l'équipe et le joueur terminent à la 7ème place du championnat. Et c'est ici que le jeune défenseur sera repéré par des dirigeants de Coton Sport qui feront aussitôt appel à lui. Un arrangement est vite trouvé entre les deux équipes. Dès la saison 2000-2001, il dépose sa valise sur les bords de la Bénoué. Il affirme alors être venu «vivre les réalités du football. Ici [à Coton sport], nous sommes de véritables professionnels. Chaque année, on nous assigne des objectifs et l'on joue par rapport à ces objectifs. C'est beaucoup plus tentant.» Son palmarès ne tarde pas à s'étoffer. D'une feuille vierge, Vital Mevengue se retrouve avec deux titres de champion du Cameroun (2003 et 2004), un titre de vainqueur de la Coupe nationale (2003) et une finale africaine de Coupe de vainqueurs des coupes (2003). Trois ans après son arrivée à Garoua, c'est toujours la parfaite idylle entre le joueur qui s'est définitivement imposé dans la défense des Cotonniers et ce club. Au point d'en devenir la tour de contrôle. Ce statut, Vital Mevengue voudrait encore le justifier lors de la finale de la coupe du Cameroun en rompant le signe indien. Car par deux fois cette saison en championnat, les attaquants de Union sportive de Douala sont parvenus à tromper sa vigilance et s'infiltrer dans sa muraille défensive. Le Lion blanc voudrait également étoffer son palmarès pour, pourquoi pas, décrocher une place dans un club pro et au sein de l'équipe nationale seniors où il n'a eu qu'à séjourner sur le banc de touche à la faveur du match amical Allemagne-Cameroun du 17 septembre dernier à Leipzig. Une première, après avoir remporté la Coupe Cemac en 2003 avec la sélection A' Blaise Nzonkou: L'ange gardien des Nassaras La demi-finale retour qui a opposé tout récemment son club, l'Union sportive de Douala, à Fovu de Baham restera longtemps gravé dans la mémoire de Blaise Nzonkou. Principal artisan de la qualification des Nassaras, le portier de l'Union de Douala a ébloui par sa prestation. Au cours des 90 minutes de jeu, il a stoppé deux penalties et trois autres lors de la fatidique épreuve de tirs au but. Un exploit en somme. «Contrairement aux déclarations du Roi Pelé, le penalty n'est pas un but. Le gardien et le tireur vont avec les mêmes chances», a commenté Blaise Nzonkou, un air amusé au terme de la partie. Il promet à ses fans de faire beaucoup mieux que cela lors de la finale de la Coupe du Cameroun. Mitraillé, mis à rude épreuve tout au long de la saison sportive, Nzonkou a livré 32 matches, championnat et Coupe du Cameroun confondus. Grâce à sa capacité de travail, il a ainsi sorti son club des situations difficiles et contribué à ses victoires durant la saison qui s'achève. «Nous comptons sur tout le monde même s'il faut reconnaître que Blaise constitue une des pièces maîtresses de l'équipe. Sa force, c'est son calme, son talent inné, son ardeur au travail», reconnaît Gérard Mbimi, entraîneur de l'Union de Douala. C'est en 1997, lors d'un championnat de vacances au collège Saint Paul de Bandja, non loin de Bafang, que le jeune Blaise a rendez-vous avec son destin. A l'issue du tournoi, il est élu meilleur gardien. «Et pourtant, rien ne me prédestinait à ce poste. J'ai d'abord joué comme avant-centre. Puis, un jour, au cours d'un tournoi entre les établissements scolaires à Bafang, mon gardien écope d'un carton rouge et je prends sa place», se souvient-il. En 1999, tenu par la main, Blaise signe sa première licence au Diab (Développement intégral de l'arrondissement de Bandja) grâce à Pierre Keugoa, celui qui l'a détecté. Homme de devoir, il ne manque aucune occasion pour rendre hommage à M. Keugoa qui lui a mis le pied à l'étrier. Son père, Philippe Djogoua, ancien libero de Tortue de Bafang (devenue plus tard Unisport) est lui aussi de ceux qui l'ont encouragé à taper dans le ballon. Puisqu'avant de déposer sa valise chez les Nassaras, Blaise a gardé les buts de Unisport de Bafang. En 2003, il explose avec Pwd de Bamenda. Des prouesses qui lui vaudront le Globe d'or de cette année, titre de meilleur gardien initié par le journal Global Football. Ambitieux qu'il est, le jeune gardien de 25 ans travaille d'arrache pied pour affiner son talent. Ceci lui vaudra une présélection en équipe nationale A' pour les jeux africains au Nigeria. «Malheureusement, j'ai été laissé au détriment d'un autre portier plus fort que moi. A chacun son tour», a t il conclu. Il sait que les portes de l'équipe nationale lui sont restées ouvertes, mais pour le moment, c'est la coupe du Cameroun qui le préoccupe. «A côté de serrer la main du chef de l'Etat, l'autre partie de mon rêve, c'est de remporter ce prestigieux trophée», laisse-t-il échapper, l'air grave. Et l'Union peut compter sur le talent de ce gardien, qui sept fois sur dix, peut deviner l'angle de tir des attaquants. Innovations: Un trophée et des maillots neufs La Fécafoot et Mtn redonnent de l'éclat à la finale de la Coupe du Cameroun. B.M.B. Contrairement à ce qui se passait jusqu'ici, les finalistes de la 45ème édition de la finale de la Coupe du Cameroun de football, Union de Douala et Coton Sport de Garoua, seront habillés aux couleurs du sponsor principal de cette manifestation, Mtn. Le logo de ce dernier va barrer les maillots des deux clubs qui possèdent les mêmes couleurs : vert et blanc. L'entreprise de téléphonie mobile qui soutient le football local a également décidé de récompenser, cette année, l'homme du match. Autrefois, cette distinction était connue sous l'appellation «homme du match Guinness», du nom de l'entreprise brassicole qui primait, depuis 1979, le meilleur joueur de la finale de la Coupe du Cameroun. Cependant, la cérémonie n'a pu avoir lieu l'année dernière, en raison des difficultés de sponsoring liées à l'organisation. Avant que Guinness ne s'en décharge complètement. La cérémonie officielle de l'homme du match de la 45ème édition de la finale de la Coupe du Cameroun de football aura lieu mercredi à l'hôtel Hilton de Yaoundé. Mtn en profitera pour primer également les quatre premières équipes de la Super Ligue : Coton Sport de Garoua, Racing de Bafoussam, Union de Douala et Bamboutos de Mbouda. Elles recevront respectivement 25, 20, 15 et 10 millions de F Cfa. Selon Cyrille Kemajou de la cellule de communication de Mtn, cette subvention fait partie d'un package qui accompagnait les reformes du championnat de D1 et qui visait à primer les 4 meilleures équipes de la Super Ligue à l'issue de ce championnat. Donc, les enveloppes que Coton Sport, Racing, Union et Bamboutos recevront demain mercredi rentrent dans la rubrique «aide directe aux clubs de D1» de la convention Mtn/Fécafoot. L'innovation majeure de la finale de la Coupe du Cameroun de ce jour demeure, à coup sûr, le nouveau trophée mis en jeu par la Fécafoot. Ses dirigeants ont remplacé l'ancien trophée en cuivre, jugé trop vieux, par un nouveau, qu'ils ont récemment acquis en Europe. Toutefois, ceux-ci se sont montrés peu diserts sur les caractéristiques de ce nouveau trophée qu'ils préfèrent faire découvrir demain, en même temps que le vainqueur de la finale.