Madeleine Tchuinté: «il est urgent de mettre à la disposition des investisseurs des cartes géologiques fiables, qui restent un des facteurs incitatifs non disponibles actuellement».

Les participants à ces travaux présidés par Madeleine Tchuinté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation par ailleurs, présidente du conseil de direction de l’RGM soutiennent qu’à l’heure où le Cameroun entre dans la phase d’exploitation de ses ressources minérales, «il est urgent de mettre à la disposition des investisseurs des cartes géologiques fiables, qui restent un des facteurs incitatifs non disponibles actuellement». Pour eux, les gisements connus au Cameroun jusqu’ici l’ont été grâce à une carte géologique à l’échelle 1/500 000 ème. Une carte levée depuis les années 50, qui ne permet pas aujourd’hui d’avoir une idée précise des richesses du sous-sol camerounais. Les chercheurs de l’Institut de recherches géologiques et minières ont en projet, l’élaboration d’une nouvelle cartographie géologique du Cameroun. Ceci à l’échelle 1/200 000. Ce qui, d’après eux, répond au besoin constant de remise à jour des connaissances sur la géologie et le sous-sol du pays. Hell Joseph Victor, le directeur général de l’IRGM, soutient que, dans cette initiative, il sera mis à contribution, autant que possible, les technologies d’imagerie satellitaire et de systèmes d’informations géographiques, SIG. D’où le budget d’environ 1,6 milliards FCfa que le conseil de direction de l’Institut a voté pour l’organisme en cette année 2010. Autres projets En dehors du projet de cartographie du Cameroun à l’échelle 1/200 000, huit autres projets sont inscrits dans les programmes nationaux financés par le Budget d’investissement public. Il s’agit, entre autres, de la sécurisation en eau des grandes agglomérations, de la surveillance du Mont Cameroun, de l’étude des bassins sédimentaires du Cameroun, du suivi des opérations de dégazage et de sécurisation des lacs Nyos et Monoun etc. Pour ce qui est de ces deux lacs, le plan d’action de l’exercice 2010 prévoit la réception et l’installation de deux colonnes de nouvelle génération au Nyos ; le lancement, sur appel d’offre, des opérations de sécurisation du barrage de lac Nyos ; l’étude des carottes prélevées lors de la Campagne de forage effectuées au lac Nyos ; l’étude géologique et hydrologique de la région du lac Nyos et de son bassin versant si le financement attendu de l’Union européenne est mis en place ; le renforcement des capacités avec réfection des bâtiments et réhabilitation des réseaux électriques et d’eau au lac Nyos, l’acquisition des embarcations, moteurs, véhicules tout terrain et matériel scientifique. L’Institut de recherche géologique et minières (IRGM), maître d’ouvrage de tous ces projets, existe depuis décembre 1979. C’est l’un des six établissements publics à vocation scientifique du ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation, (MINRESI). Sa mission fondamentale est la conception, l’élaboration et l’exécution des programmes de recherches géologiques, minières, hydrologiques et énergétiques pour le développement du Cameroun dans les filières socioéconomiques relevant de chacun de ces domaines. Dans le cadre de cette mission, l’IRGM est chargé du recueil, de l’analyse et de l’interprétation des données, de l’élaboration des bases de données devant permettre la conception et la réalisation des activités de valorisation minérale, hydrologique et énergétique ; d’aménagement du territoire national ; de gestion et de protection de l’environnement ; de prévision des risques naturels.