Cameroun - Arrestation: Un réseau de trafiquants de fœtus et de promoteurs d’avortements illégaux démantelé à Yaoundé

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Jul-2020 - 14h27   4659                      
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L’opération qui a permis de mettre la main sur le chef du réseau, un certain Cédric Kamta, étudiant en médecine, résulte d’une enquête menée avec minutie par un militant des Droits de l’Homme.

Un groupe de jeunes faisait florès à Yaoundé dans le trafic des fœtus, les avortements illégaux et les mutilations génitales. Ils avaient établi un réseau bien huilé, qui leur a permis, en l’espace de cinq ans, d’éliminer plus de 300 fœtus et de soustraire la vie à 20 patientes, renseigne Polycarpe Atangana, un militant des Droits de l’Homme, qui a révélé l’affaire au terme d’une enquête menée avec minutie.

Le cerveau du gang, un certain Cédric Kamta, étudiant en Gynécologie à l’Institut Supérieur de Technologies Médicale (ISTM) de Nkolondom, a été appréhendé jeudi dernier à Yaoundé, par des éléments de la Brigade de gendarmerie de Melen.

«D’ailleurs, il n’est pas le seul médecin qui fait ce genre de pratiques. Il y a ses aînés académiques qui sont dans des hôpitaux publics… ce sont des actes antirépublicains que nous devons condamner avec la dernière énergie. Au bout de cinq ans, ce jeune étudiant a tué pratiquement 300 enfants délibérément, pour des motifs de cupidité. Je crois que les 20 patientes qui ont perdu la vie lors de ces malheureuses expériences, justice leur sera rendue», argumente Polycarpe Atangana, interrogé ce mardi 21 juillet 2020 par Radio Equinoxe.

A l’aune de l’interrogatoire subi par Cédric Kamta, il appert que le coût de l’opération relative à l’avortement oscille entre 20 000 et 40 000 FCFA. Et qu’il opérait avec la complicité d’une certaine Larissa Nnang, médecin à l’hôpital de District de Mvog-Ada, et de deux jeunes filles, élèves en classe de Terminale dans un collège de Yaoundé.

Réagissant à cette affaire sur les antennes de Radio Equinoxe, le Pr Tetanye Ekoe, membre de l’Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC),  a dénoncé des «pratiques anti-déontologiques (qui) deviennent criminelles (…) on ne peut que regretter ces dérives qui portent atteinte à l’honorabilité de cette noble profession médicale».Une enquête approfondie est en cours à la Brigade de Melen.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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