En raison de la pandémie de Coronavirus, et par respect des mesures barrières pour éviter la propagation du virus, le gouvernement a décidé d’instaurer le «système de mi-temps» à l’école pour le compte de l’année scolaire 2020-2021, et aussi de réduire à 50 le nombre d’élèves par salle de classe. Ces mesures ne croisent pas l’assentiment de tous les acteurs de la classe politique camerounaise, en l’occurrence le Front des Démocrates Camerounais (FDC) de Denis Emilien Atangana, qui dénonce «un coup d’Etat contre l’école».
Dans une lettre ouverte au président de la République, Paul Biya, le patron de cette formation politique inventorie les manquements inhérents à cette option, et tente de démontrer qu’il s’agit d’un suicide pour l’ensemble de la communauté éducative.
«Le FDC bien que conscient des conséquences du covid-19, ne partage pas cette option gouvernementale, laquelle est un coup d'état contre l'école», dénonce Denis Atangana, par ailleurs conseiller municipal à la commune d’arrondissement de Monatelé dans le département de la Lekié, région du Centre.
Il croit savoir qu’au plus fort de la pandémie de Coronavirus, et à la reprise des cours le 1er juin 2020 après une interruption pour la cause évidente, l’école s’est pliée de manière subreptice à ce système de mi-temps. La conséquence qui en a découlé, c’est le baromètre très médiocre des résultats aux examens officiels, session 2020.
Au FDC, on pense que le système de mi-temps va drastiquement baisser le quota horaire des disciplines, et ne permettra pas à l’élève de bénéficier des horaires de cours requis par l’Unesco, soit 900 heures par an. «Avec le système de mi-temps, ces différents quotas horaires subiront une réduction d’au moins 1h par classe. Et ce qui est encore curieux, c’est qu’il n’y a aucune note ministérielle pour encadrer cela, par conséquent, chaque chef d’établissement fera comme bon lui semble», ajoute Denis Atangana.
En outre, l’école est confrontée à des difficultés logistiques aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale, avec une insuffisance de salles de classe, tout comme un nombre d’enseignants limité. Le FDC appelle par ailleurs le chef de l’Etat à agir, alors que la rentrée est prévue pour le lundi 5 octobre 2020.