Les faits remontent au samedi 23 septembre 2017. Le village Koya dans l’arrondissement de Ketté, département de la Kadey, Région de l’Est a été attaqué par des rebelles centrafricains. L’attaque a été dirigée vers la mosquée de la localité vers 18h30 pendant la prière.  Les assaillants ont enlevé sept personnes, des éleveurs Bororo. Ils ont demandé à leurs otages qu’ils conduisaient en République centrafricaine (RCA) des fortes rançons. Les forces de défense et de sécurité camerounaises alertées, une fois sur les lieux ont organisé une riposte. De la chasse à l’homme qui s’en est suivie, on a enregistré le décès d’un assaillant et la libération de quatre otages. L'armée a aussi récupéré une Kalachnikov et environ une centaine de munitions.     

Cependant il faut noter qu’avant l’arrivée des forces de défense et de sécurité camerounaises, les rebelles avaient déjà tué trois otages camerounais. Le quotidien Mutations dans son édition du 25 septembre 2017 rapporte que, d’après des sources dans l’arrondissement de Ketté, les dépouilles des victimes ont été remises aux membres de leurs familles, pour un enterrement selon la coutume musulmane. Même si cette attaque jusqu’à ce jour n’a pas encore été revendiquée, notre confrère précise qu'on est sûr qu'il s’agit bel et bien d’une faction de rebelles centrafricains. Ladite faction écume la frontière entre le Cameroun et la RCA au niveau de la Région du Soleil levant, depuis 2013.   

Rappelons que l’arrondissement de Ketté fait partie des localités du département de la Kadey qui partagent une poreuse frontière avec la RCA. Cet arrondissement abrite aussi de nombreux réfugiés centrafricains, en majorité des éleveurs Bororo.