Trois ans que Kolofata n’avait pas vécu cette ambiance. Cette ville située dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord, n’a pas connu de défilé depuis 2014, date marquant le début des attaques à répétition de Boko Haram en terre camerounaise.
Ses habitants ont donc pu à nouveau faire la parade à l’occasion de la 45è édition de la fête nationale de l’unité. L’Œil du Sahel du 22 mai qui donne l’information, fait savoir que la veille de la célébration, un attentat-suicide s’est déroulé dans la ville voisine de Mora. Le bilan fait état de trois morts, dont un civil et deux terroristes.
Malgré ce nouvel attentat, renseigne notre confrère, le défilé s’est tenu. Mais sous un dispositif sécuritaire impressionnant. « En ce jour de fête, la place des fêtes est hyper militarisée. Deux drones volent sur les têtes. Le décor ainsi planté, les festivités pouvaient commencer avec la phase des décorations à 5 récipiendaires au total », lit-on.
Le défilé, présidé par Adam Kassoum, sous-préfet de Kolofata, pouvait alors commencer. Deux temps forts ont marqué ce moment. D’abord la parade civile avec trois écoles primaires, les volontaires de la Croix rouge et les militants des partis politiques.
Le défilé militaire, lui a été marqué par le passage des troupes du Bataillon d’Intervention rapide, du Bataillon des Troupes Aéroportés (Btap), la 42è Brigade d’Infanterie Motorisée (BIM), la gendarmerie nationale et la police. Un évènement qui s’est déroulé sans heurts. Un vrai défi relevé par les autorités et les populations.