Cameroun - Faits divers: 120 élèves sauvés d’une année blanche dans le Département de la Mvila

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Oct-2016 - 10h50   49848                      
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Une ecole primaire publique au Cameroun (Archives) JBT
Pour des raisons de non-payement des frais d’Association des Parents d’Élèves (APE), ces élèves étaient sous la menace d’une exclusion. Une main généreuse décide de voler à leur secours.

Pour la rentrée scolaire 2016-2019, l’école publique de Milamizibi, située dans l’Arrondissement de Ngoulemekong, dans le Département de la Mvila, a enregistré 140 élèves au total. Pourtant, la rentrée à peine commencée, 120 d’entre eux ont failli être expulsés de cette école, la seule école publique de ce bled. En pour cause, les concernés ne se seraient pas acquitté des frais d’APE, environ 2500 FCFA par élève.

Et comme à l’accoutumée dans les petites localités de ce genre, des annonces frisant l’ultimatum ont démarré dans les espaces publics. C’est ainsi que dimanche dernier, au cours de la messe, un vibrant appel a été lancé à l’endroit des parents des élèves concernés, leur exigeant de s’acquitter desdits frais. Faute de quoi, ils ne seraient plus autorisés à accéder à l’école.

Ayant constaté les mines chagrinées et attristées des parents dont les enfants sont sous la menace de cette expulsion, une dame a décidé de payer les frais d'APE des 120 élèves concernés, rapporte Le Messager du jeudi 20 octobre 2016. «Je ne peux pas faire des œuvres de l’humanitaire dans le monde entier et être indifférente au drame qui se joue dans mon village», explique la bienfaitrice.

Revenant sur les raisons de son geste, «l’âme de bonne volonté» soutient: «je suis convaincue qu’un enfant bien éduqué, bien enseigné se mettra au service du développement de son village. Ils pourront par la suite barrer la voie aux abus que subissent les populations démunies, face aux plus aisés, qui ici, n’hésitent pas à les spolier en les dépossédant de leurs terres». Pour les 120 élèves de l’école publique du canton de Milamizibi, c’est une rentrée scolaire avec de nombreux défis à relever.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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