« La qualité a ses prix. Nous invitons les producteurs à s’investir dans l’organisation. C’est-à-dire un travail des organisations crédibles. Et investir dans la qualité pour échapper à la crise. Car, la qualité est demandée sur le marché international et elle est demandée pour le Cameroun », a affirmé, Sylvestre Essono, le chef de département du développement du Conseil interprofessionnel du Cacao et du Café (Cicc). C’était au cours de la réunion d’évaluation de la campagne cacaoyère 2017-2018 qui est à un mois de sa clôture, initiée par la Cicc. Cette rencontre qui s’est déroulée les 12 et 13 juin dernier, à Ntui dans le département du Mbam et Kim, région du centre, a réuni les producteurs camerounais. Au cours de ces échanges on a constaté « qu’il n’y a pas eu beaucoup d’amélioration au niveau de la qualité ». Ce qui justifie le fait que les travaux ont été orientés sur l’amélioration de la qualité. « Ces réunions ont pour objectif de capter auprès des producteurs, les différentes manifestations, les différentes failles, et tout ce qui se passe durant la campagne de commercialisation. Et cela dans le but de formuler des propositions que le gouvernement intègre dans les projets de texte de la campagne à venir » a indiqué Sylvestre Essono.
Au niveau du volume des exportations, selon le Cicc, 220 000 tonnes ont été culminés à fin mai 2018. «C’est l’Oncc qui fait généralement des compilations. Mais d’après nos échanges, en fin mai, l’Oncc avait enregistré environ 220 000 déclarations d’achat. C’est-à-dire que les exportateurs disent avoir acheté à ce jour 220 000 tonnes. Nous ne disons pas que c’est la production. Parce qu’il reste autre chose, les stocks. Là c’est ce qui est déclaré acheté et prêt à l’export », a précisé Sylvestre Essono. Ce volume, selon le Cicc, ne tient pas compte de la production de la région du Sud-Ouest, qui l’un des grands bassins du Cameroun, à cause de la situation de crise qui prévaut en ce moment dans cette partie du pays.
Toutefois, l’interprofession reste optimiste quant à la production globale de cette campagne, qui oscillerait autour de 230 000 tonnes, si non un peu plus comme lors de la dernière campagne. Près de 200 producteurs et exportateurs ont été mobilisés pour cette réunion d’évaluation. Globalement, la campagne s’est bien passée, si l’on s’en tient aux propos des acteurs du secteur. Au niveau des prix, la fourchette tourne toujours autour de 750 ou 800 Fcfa, loin des 1500 Fcfa pratiqués à une certaine époque.
Marie Louise MAMGUE