Joseph Beti Assomo, Gouverneur de la Région du Littoral semble maitriser l’origine du problème de congestion qui se pose depuis plusieurs années au Port Autonome Douala. A l’en croire, plusieurs entreprises y absorbent des espaces en stockant leurs marchandises alors même qu’elles ne sont pas encore prêtes à être exportées. « On a des bois qui restent des mois au Port alors même que les commandes n’ont pas encore été effectuées. Des opérateurs ont des espaces qui leur sont affectés, ils ont même déjà intégré des pénalités parmi leurs charges », déplore le Gouverneur. Conséquence de ce comportement, 20 à 30 bateaux attendent pendant plusieurs semaines que les quais se libèrent, apprend-on. Le temps de chargement et déchargement dépassant généralement le temps de la planche prévue dans le contrat de voyage, cela induit des frais supplémentaires (environ 7,5 millions/jour) aux importateurs camerounais. Autre mauvais effet de cet engorgement, les navires exigent toujours des taux de fret plus élevés pour venir à Douala.
Joseph Beti Assomo pense que le problème ne saurait se résoudre via le changement des responsables à la tête de cette institution. Il appelle les opérateurs économiques à créer des entrepôts hors du port pour libérer des espaces et à comprendre que le « Port autonome de Douala est un port de transit et non un port de stockage ». Par ailleurs, plusieurs résolutions issues de cette sixième édition du Cameroon Business Forum ordonnent l’élaboration, dans un très bref délai d’un « plan d’urgence » pour le désengorgement de cet espace portuaire par lequel transite 95% du Commerce extérieur du Cameroun, sans compter les transactions des opérateurs issus des pays voisins enclavés.