L’offre de paix du Chef de l’Etat Paul Biya, portée pendant quatre jours dans la ville de Bamenda par le premier ministre, chef du gouvernement, n’a pas encore produit son effet escompté auprès des activistes anglophones qui font la guerre au pouvoir central depuis trois ans pour l’indépendance des Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest.

Le mercredi 15 mai 2019, soit trois jours seulement après le départ du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, les combattants séparatistes ont assassiné deux hommes en tenue. « Les deux soldats roulaient à motocyclette dans la ville de Bamenda dans la mi-journée quand ils ont été sauvagement et lâchement assassinés par des terroristes sécessionnistes embusqués dans des habitations » relate le Ministre de la défense, Joseph Beti Assomo, dans un communiqué publié ce jeudi 16 mai 2019.

Ce dernier semble s’étonner par ailleurs de l’attitude d’une partie de la population quand la descente d’une équipe d’intervention avec pour mission de boucler et ratisser la zone, s’est soldée par un échange de coups de feu avec les terroristes qui ont tenté de prendre la fuite. « Les militaires lancés à leur poursuite ont été pris à partie par de nombreuses personnes non identifiées et violentes. La confusion a provoqué des échauffourées avec destruction des biens et incendie de quelques maisons » explique le ministre Joseph Beti Assomo, avant d’inviter à nouveau la population à collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour le retour de la paix. 

« Les populations de toutes les Régions en proie aux affres de la violence et du terrorisme peuvent et doivent continuer à collaborer avec les forces de défense et de sécurité qui sont sur le terrain pour protéger les citoyens et leurs biens » a conclu le ministre délégué à la présidence, chargé de la défense.