Le débat autour du livre scolaire refait surface à la veille de chaque rentrée scolaire au Cameroun. A deux mois de la reprise des classes, le Syndicat national des libraires et papeteries du Cameroun a relancé le débat au cours de son assemblée générale tenue le 11 juillet 2019 à Yaoundé.
Occasion pour les membres de ce syndicat, d’identifier les différents obstacles qui plombent le bon fonctionnement de ce secteur. «De la contrefaçon galopante en passant par un stock important d’invendus, le peu d’intérêt pour la lecture, la vente des manuels dans les établissement, entre autres», précise le quotidien Le Jour dans son édition en kiosque ce vendredi 12 juillet 2019.
Asphyxiés, les libraires «invitent l’Etat du Cameroun à poser des actes afin de sauver un secteur en difficulté». Si le livre unique est venu donner une bouffée d’oxygène en allégeant le cartable des enfants, «force est de constater que certains libraires ont dû fermer boutique car, l’impact économique était insoutenable. Avec l’entrée du livre unique, de nombreux livres n’ont pas trouvé preneur», relève le journal.
D’après Apollinaire Ngassa, le président du syndicat, «le problème du livre refait surface chaque année parce que les libraires veulent vivre de leur métier; ils veulent se souder en association. Il y a le problème de précompte…Nous demandons à l’Etat la suspension totale de ce précompte qui nous affaiblit aujourd’hui. Avec cette suspension, nous pouvons récupérer de ces stocks que nous avons perdus sachant que l’Etat n’a pas assez d’argent pour nous payer».
Pour le syndicat, il s’agira également de «mettre fin aux librairies de circonstance qui, sont un danger pour les consommateurs et participent d’ailleurs de la concurrence déloyale».