Le ministre de la Santé Publique (MINSANTE), Malachie Manaouda, annonce la création d’une brigade spéciale chargée de sillonner les villes et localités du Cameroun en vue de procéder à la saisie des médicaments et produits pharmaceutiques vendus de manière illicite, et de les détruire.

Dans le communiqué qu’il a signé à cet effet le 10 juillet 2019, le membre du gouvernement précise qu’il s’agit des produits vendus à travers les étals, les kiosques, les pharmacies et les magasins de stockage illégaux.

La traque se fera en collaboration avec les autres administrations concernées, souligne le communiqué.

Il rappelle notamment les dispositions de la loi no90/035 du 10 août 1990 qui, en son article 93, prévoit que: «tout délit, étalage ou distribution de médicaments est interdit sur la voie publique, dans les foires et marchés à toute personne même titulaire du diplôme de pharmacien».

Malachie Manaouda en profite pour rappeler les risques liés à la consommation des médicaments et produits de la rue.

Selon une étude du World Economic Forum, le chiffre d’affaires généré par la contrefaçon en Afrique représente 10 à 15% du marché pharmaceutique mondial, soit environ 100 à 150 voire 200 milliards de dollars us. Un chiffre qui a quasiment triplé en cinq ans, souligne la même étude.

Environ 7 produits pharmaceutiques sur 10 vendus en Afrique sont issus de la contrefaçon, estime l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui ajoute que plus de 100 000 personnes meurent chaque année sur le continent à cause de faux médicaments.

Fred BIHINA