Cameroun - Portrait : Angèle BEPEDE, une passionnée élue meilleur reporter de sport

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Jun-2017 - 18h21   7969                      
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Désignée meilleur reporter de sport lors de la cérémonie de récompenses des RSI Awards, la jeune journaliste de Cameroon Tribune est une vraie mordue de son travail.

Le mérite ! Ce commentaire revient avec emphase dans les milieux de la presse sportive depuis sa distinction. Angèle BEPEDE a été élue meilleur reporter de sport du Cameroun. Une récompense que la jeune femme a reçue au cours de la cérémonie des RSI Awards, tenue à Yaoundé le 6 juin 2017.

Un moment de grande émotion pour la journaliste en service à Cameroon Tribune (CT). Elle n’a d’ailleurs pas pu contenir ses larmes au moment de recevoir son prix des mains d’illustres noms du journalisme : Jean Lambert Nang et Abel Mbengue. « J’ai pensé à mon père, j’aurais voulu qu’il fut là », se justifie-t-elle.

Robert BEPEDE MOANG, son père, est décédé en 2004,  alors la diplômée de la 36è promotion de l’ESSTIC (l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication), n’était qu’en classe de première. Un souvenir assez douloureux pour celle qui avait une attache particulière avec son géniteur. Et même si sa mère, Victorine AMANA MOUGNANOU est encore en vie, la disparition de son père, ancien sous-officier de la gendarmerie nationale, a laissé un vide immense en elle.

L’armée, c’est justement le métier qu’Angèle BEPEDE aurait pu embrasser. Le métier des armes est un véritable héritage familial chez elle. Comme son grand-père et son père, certains de ses frères et sœurs sont des hommes et femmes en tenue. Mais la cinquième enfant d’une fratrie de neuf, a pris tout le monde à contre-pied. « J’ai voulu créer la rupture, car je suis un esprit un peu rebelle », lance-t-elle en souriant. 

Passionnée de lecture dès sa tendre enfance, elle décide en 2007, après son Baccalauréat, de se présenter au concours de l’ESSTIC. Admise, elle en sortira trois ans plus tard, titulaire d’une Licence en journalisme. Durant son passage dans cette école de référence au Cameroun, elle apprend auprès d’autres noms ronflants du journalisme : Paul Célestin Ndembiyembe, Daniel Anicet Noah, Haman Mana etc.

Très vite, elle s’oriente dans le sport. Presque naturellement, a-t-on envie de dire. C’est que, celle qui présente le physique de sprinteuse,      a passé son enfance au camp de la Garde présidentielle au quartier Obili à Yaoundé. Un lieu où elle a eu la chance de pratiquer plusieurs disciplines sportives et de se frotter à des grands champions.

C’est donc au desk des sports qu’elle effectue ses premières armes dans le quotidien Le Jour. Son passage sera bref, car en 2010, elle est recrutée au quotidien national, Cameroon Tribune ; ce après avoir obtenu, toujours à l’ESSTIC, un master en sport.

Depuis lors, elle procure du plaisir chaque jour, aux millions de lecteurs de CT. Méthodique dans son approche, elle parvient à captiver par les « attaques » de ses articles. Son principal atout, sa connaissance des sports. Angèle BEPEDE écrit un sujet de cricket, de golf ou de Powerlifting avec la même aisance qu’elle traite de question de football, de basketball ou de volleyball.C'est sans doute ce qui explique ses relations souvent amicales avec les acteurs de sports. « Mais je sais faire la part des choses, garder la distance nécessaire avec mes sources », précise-t-elle.

Elle dit tirer son inspiration de la lecture des grands magazines tels que Sofoot. « J’aime leur façon d’aborder les sujets, complètement décalée des codes classiques », fait-elle savoir. Lorsque vous lui parlez d’idole, elle esquisse un sourire : « Je prends chez ceux qui font bien », dit-elle tout en reconnaissant avoir été marquée par Jean Lambert NANG, Emmanuel Mbede, Valéry Dikos Oumarou et Alex Mbimbang, durant leur passage au service des sports de la CRTV télé.

Agée à peine de la trentaine, elle jouit déjà d’une expérience importante en matière de couverture d’évènements sportifs (CAN de football, Jeux africains, Afrobasket, tournoi de Montaigu etc.) Mais elle n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin. « J’aime ma vie de reporter et j’espère être entourée de personnes qui le comprendront », déclare-t-elle sans plus de précisions. Rien de surprenant pour celle qui parle peu d’elle et de sa vie privée. 

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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