Il est 13h, nous sommes au quartier Tsinga à Yaoundé, pas loin de la grande mosquée. C'est l'heure de la prière. Une dizaine de fidèles musulmans installent des nattes au sol. Disposition faite, deux rangées de 5 personnes se forment, et la prière commence. Respect des restrictions oblige.

Si le regroupement de moins 50 personnes est respecté, la distanciation sociale l'est beaucoup moins. Les fidèles sont assez rapprochés les uns les autres. L'explication est culturelle.

«Notre prière musulmane ne doit pas se faire avec des écarts comme à l'église. On peut faire des écarts dans les rangées. Quand on écarte les pieds on ne fait pas la prière», explique Yaya Hamadou, un fidèle.

En cette période de crise sanitaire, la prière à domicile est fortement recommandée. «Nous sommes en train de discuter avec les chefs de famille afin de faire la prière avec à la maison», indique Zakari Yaou Mamadou, Imam adjoint de la mosquée Bilal du quartier Manguier.

L'autre difficulté à laquelle les fidèles devront faire face pendant de cette période de privation, c'est le contexte économique créé par la pandémie du Covid-19. La seule arme est la foi.

«Vraiment ce n'est pas facile. Mais malgré tout ça, on ne va pas baisser les bras pour dire qu'il y a le Coronavirus et rester à la maison à ne rien faire. C'est un mois d'efforts», assure Ahmadou Hamidou, Imam de la mosquée Bilal de Manguier.

Neuvième mois du calendrier des musulmans, le ramadan constitue l'un des cinq piliers de l'islam.

 Reportage canal 2 International: