Le Cameroun mène depuis quelques années déjà, une lutte acharnée contre la fistule obstétricale. En effet, de quelques campagnes de chirurgies gratuites sont souvent organisées dans certaines régions et à Yaoundé, celles-ci ont lieu au Centre Hospitalier Universitaire (CHU). D’ailleurs, tout un service de gynécologie est opérationnel en la matière.

Les personnes les plus affectées par la fistule obstétricale  vivent principalement en zone reculées. A en croire les propos de Pierre Marie Tebe, gynécologue obstétricien au CHU, « les chiffres indiquent que 10 000 voire 19 000 femmes souffrent de fistule obstétricale au Cameroun. 43% des femmes accouchent encore à la maison. Il existe des disparités avec 76% dans les régions de l’Extrême-nord, mais également dans la région du Centre. Cela signifie que le problème de fistule obstétricale n’est pas seulement celui des régions reculées », peut-on lire dans Le Messager du vendredi 28 avril 2017.

Toutfois, il faut dire que la sensibilisation au sujet de cette maladie n’est pas très accrue au Cameroun. « Nous avons un paquet chirurgical capable de conduire les césariennes. La fistule obstétricale est prise en charge au Cameroun. Il faut la voir au niveau tridimensionnel d’abord au niveau de la prévention, puis de la prise en charge chirurgicale et de la réinsertion sociale de celle qui ont été abandonnée », explique le gynécologue.

Néanmoins, il est possible aux femmes d’éviter d’être des victimes de cette maladie. Le Dr Pierre Marie Tebe, gynécologue, conseille aux femmes enceintes de suivre leurs consultations prénatales, de se faire accoucher dans des centres hospitaliers. A côté de cela, la prévention de cette maladie se fait au CHU de Yaoundé, au niveau des soins obstétricaux d’urgence entre autres. La prise en charge est d’ailleurs gratuite.

 D’après le journal, l’apparition d’une fistule obstétricale est l’une des principales causes de mortalité maternelle. Les patientes atteintes de fistule obstétricale souffrent généralement d’une incontinence chronique. Elles ressentent en d’ailleurs la honte et sont souvent l’objet de discrimination sociale. Un programme national de lutte contre cette maladie pourrait aboutir à son éradication.