Les membres du comité régional de transfusion sanguine de l’Adamaoua ont été installés dans leurs fonctions le 17 mars 2017 à Ngaoundéré. L’occasion dresser un état des lieux dans la région château d’eau du Cameroun. Et le moins que l’on puisse dire est que le besoin est urgent. La région a besoin en tout de 21 600 poches de sang qui pourraient sauver des vies.

Un chiffre que révèle L’Œil du Sahel dans son numéro du 22 mars. Selon le journal, dans ce déficit, la seule ville de Ngaoundéré a besoin de 8600 poches de sang. Une barre qui semble difficile à franchir car, « seuls 7,4% de personnes dans la région font des dons de sang », souligne encore notre confrère.

Comme cause de cette situation, L’Œil du Sahel énumère l’inorganisation des associations chargées de la sensibilisation, des barrières sociales et un déficit de communication. Aussi, les pouvoirs publics ont-ils profité de la cérémonie susmentionnée pour inviter les populations à s’impliquer dans les dons de sang.

« Le don de sang est mal perçu par les populations. Elles ne comprennent pas souvent qu’elles donnent gratuitement de leur sang et qu’on leur demande encore de payer une poche de sang à 12 500 FCFA. En réalité une poche de sang coûte 50 000 FCFA puisqu’il faut faire un certain nombre d’examens. Il ne faut cependant pas oublier que lorsqu’un jeune donne de son sang, il fait son bilan de santé, il fait son test du VIH Sida ; ce qui lui permet de mieux vivre », a expliqué Dr Magloire Biwolé Sida, inspecteur général des services médicamenteux et paramédicaux au Ministère de la Santé Publique.

C’est dire si le comité mis en place qui sera piloté par le gouverneur Kildadi Boukar a du pain sur la planche. Ses membres doivent convaincre les populations à faire les dons de sang. Ils doivent aussi se rassurer que ce sang est de bonne qualité.