Cameroun - Sécurité: 1,3 milliard de FCFA pour la construction d'un centre de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) à Meme (Extrême-Nord)

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Nov-2021 - 17h59   1577                      
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Centre de transit des ex-boko-haram de Meri archives
Sa première pierre a été posée ce 19 novembre 2021.

Le nouveau centre de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) des ex-combattants et associés du groupe terroriste Boko Haram sera bâtit sur une superficie de 15.000 ha à Meme, un des cantons de l’arrondissement de Mora dans le Mayo Sava, région de l’Extrême-Nord. Sa première pierre a été posée ce 19 novembre par le coordonnateur national du Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR), Faï Yengo Francis.

C'était à l’occasion d'une visite des centres de transit de Mora et Mémé. Selon Faï Yengo Francis, les travaux qui sont lancés ce jour seront de grande amplitude. « Ces travaux seront réalisés par des professionnels et nous pensons que d’ici neuf mois, tout le monde sera là-bas, nous avons remis un échantillon de matériels pour améliorer la vie de nos ex-combattants",a-t-il poursuivi.

Ce centre ultramoderne disposera de toutes les commodités avec un generateur pour assurer une autonomie en électricité. Il permettra de désengorger celui de Mora, et offrira une meilleure prise en charge des ex-combattants et associés de Boko Haram. Sa construction intervient au moment où plusieurs ex-terroristes ont recemment déposé les armes pour rejoindre réintégrer la vie sociale.

Créé en 2018 par le président de la République, Paul Biya, le CNDDR vise à donner une seconde chance aux jeunes enrôlés dans les groupes armés qui choisissent de déposer les armes. Ils ont la possibilité de se réinsérer dans la société à travers des formations professionnelles comme la maçonnerie, menuiserie, peinture, couture ou le petit commerce.

Le nouveau centre de Meme Tiko va s’ajouter celui de Tiko (Sud-Ouest) en construction et aux trois autres (Buea, Bamenda et Maroua) qui comptaient en novembre 2020, selon Faï Yengo Francis, 500 ex-combattants de Boko Haram et anciens membres de milices séparatistes en cours de réinsertion.

 

Auteur:
Frédéric NONOS
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