Hier samedi 30 décembre 2017, au cours d’un entretien avec nos confrères de la chaine de télévision TV5 Monde, Patrice Nganang est revenu sur les conditions de son arrestation le mercredi 06 décembre dernier à l’aéroport international de Douala alors qu’il s’apprêtait à prendre place à bord d’un avion après un séjour d’environ un mois au pays natal.
« J’ai été arrêté à Douala, mis dans un car avec 5 gardes du corps policiers. J’ai été menotté et ramené à Yaoundé, sans qu'on ne me dise pourquoi j’étais arrêté et d’ailleurs sans me dire où j’allais. Il m’appelais ambazonien, ambazonien, du coup j’ai compris que j’étais arrêté pour mon soutien à la cause anglophone » raconte le célèbre écrivain qui a été relaxé et expulsé du Cameroun le mercredi 27 décembre 2017 après deux semaines de détention provisoire à la prison centrale de Kondengui.
Au lendemain de son arrivée dans sa ville de résidence à New-York aux Etats-Unis, Patrice Nganang a publié sur la toile un texte dans lequel il a fait savoir que son exil à l’étranger ne va pas durer. Dans l’entretien télévisé d’hier, il explique qu’il croit à son retour imminent au Cameroun parce que, dit-il, le régime Biya au pouvoir depuis 35 ans, va bientôt tomber.
L’enseignant de littérature à l’Université de New-York va bientôt retrouver ses étudiants après les fêtes de fin d’année qu’il a failli célébrer à la prison de Kondengui à Yaoundé.
Après au total trois semaines de privation de liberté officiellement pour des accusations de menace de mort contre le Président de la République, faux et usage de faux et immigration clandestine, Patrice Nganang devenu un « Colis » encombrant, a été libéré plus tôt que prévu.
Il est désormais libre de ses mouvements à l’étranger. L’universitaire va bientôt retrouver ses étudiants après les fêtes de fin d’année qu’il va célébrer avec les siens.
Ci-dessous, une vidéo, extrait de son entretien diffusé a TV5 Monde: