Cameroun/France: Benôit Assou-Ekotto dit pourquoi il n’a pas rendu hommage aux victimes des attentats  de Paris

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
- 04-Mar-2016 - 13h28   59449                      
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Le défenseur des Lion indomptables  fait savoir qu’il l’a fait parce que la direction de son club Saint-Etienne l’avait empêché de porter un brassard noir en mémoire des victimes d’attaques terroristes dans l’Extrême-Nord du Cameroun.

Benoît Assou-Ekotto, le très offensif latéral gauche des Lions indomptables du Cameroun et de l’As Saint-Etienne (France) n’a pas perdu son franc- parler. Dans les colonnes du quotidien français L’Equipe édition du 1er mars 2016, le footballeur camerounais  a reparlé des très meurtriers attentats de Paris, perpétrés le 13 novembre 2015 par des terroristes islamistes. Il a dit pourquoi   il a refusé de porter un brassard noir en hommage aux victimes de ces actes horribles.

"Un peu avant, il y a eu un attentat dans le nord du Cameroun et on m'a refusé le droit de porter un brassard noir pour un match de Ligue Europa.  Je connais le principe du 'mort au kilomètre' : un assassin qui tue deux personnes dans le 16e arrondissement de Paris fera plus de bruit que s'il en tue cent à l'autre bout du monde. Mais comme je suis quelqu'un de très droit, je ne vois pas pourquoi je devrais porter un brassard pour des morts à Paris et pas au Cameroun. Je ne suis ni blanc ni noir, à part ma couleur de peau. Pour moi, il n'y a pas de morts VIP ", soutient Benoît Assou-Ekotto.

Dans la même interview le Camerounais n’a pas manqué de soutenir le footballeur ivoirien du Paris Saint-Germain Serge Aurier, coupable de dérapages verbaux sur Internet. Assou-Ekotto pense qu’il  doit être pardonné à l’instar d’une de ses victimes son entraîneur Laurent Blanc. Assou rappelle qu’ « il y a bien des éducateurs en France qui se sont retrouvés dans ce scandale à parler des gens de couleur. A l’époque, ils se sont excusés et on les a pardonnés. Donc si on peut les pardonner, on peut aussi pardonner à Aurier. Avec certaines personnes, il y a un jugement à deux vitesses », déplore-t-il.

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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