Crash de Kenya Airways: enfin la deuxième boîte noire !

Par Eric ELOUGA | Cameroon Tribune
- 18-Jun-2007 - 08h30   51876                      
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Plus d’une semaine après sa première détection, le boîtier contenant les enregistrements a été retrouvé vendredi dernier...
Quels ont été les derniers mots du commandant de bord et de son co-pilote, tout juste avant le terrible impact au sol ? Ces paroles sont-elles susceptibles de renseigner sur la nature de l’incident qui a causé le crash du 5 mai dernier ? Ces deux questions fondamentales qui entouraient jusqu’ici l’accident du Boeing 737 — 800 de Kenya Airways, étaient raccrochées à la découverte de la deuxième boîte noire de l’appareil, celle contenant les enregistrements de conversation de la cabine. Depuis vendredi dernier, l’espoir de réponses prochaines naît, avec les retrouvailles de ce second boîtier par les équipes de recherches toujours déployées sur le site de Mbanga Pongo. Immédiatement placé sous scellé par la gendarmerie conformément au protocole d’usage, il devrait — comme le premier- être acheminé vers un cabinet d’analyse canadien pour examen. Le ministre des Transports et président de la commission technique d’enquête mise sur pied après le crash, a indiqué dans un communiqué que les renseignements issus de ces analyses seraient rendus publics, une fois mis à la disposition de la commission. A la vérité, ce n’était qu’une question de jours, voire d’heures. Après des semaines d’investigations, essentiellement manuelles, le constructeur Boeing a fourni depuis la semaine dernière, un détecteur sous-marin pour localiser la deuxième boîte noire (la première ayant été trouvée durant la première semaine de fouilles). En fait, les chercheurs restaient convaincus qu’elle se trouverait à proximité de la cabine de bord où elle est habituellement située. Mais avec une grande partie de la carlingue avant enfouie dans la mangrove, difficile de sonder les eaux pour en localiser le point exact. Grâce à la sonde sous-marine de Boeing, le boîtier a été détecté depuis le 8 juin dernier. Mais à la géographie difficile du site, s’est rajoutée la difficulté d’un climat peu favorable. Les averses à répétition sur Mbanga Pongo ont considérablement entravé les fouilles, puisque la fange pompée pour accéder au fond de la mangrove où se trouvait la boîte, était à chaque fois nappée d’une nouvelle trombe de pluie, faisant de l’épreuve une véritable tâche de Sisyphe. Mais la persévérance des équipes de recherches a finalement payé. Vers 12h 30 vendredi dernier, la boîte de couleur orange est enfin extraite du marécage. Peu d’informations sont données quant à l’état de l’appareil d’enregistrement des conversations de la cabine. Un des membres de l’équipe de recherche rencontré sur place laisse tout de même entendre que la configuration des boîtes noires les prédispose à résister aux chocs et intempéries de toutes sortes. On devrait donc pouvoir en tirer quelque chose.




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