Pierre Baleguel Nkot, nouveau SG de l’Union des Populations du Cameroun sur Radio Equinoxe : « Nous voulons un Etat fort et décentralisé »

Par Wiliam TCHANGO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Oct-2017 - 03h56   5754                      
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Tout fraichement élu au poste de secrétaire général de l’Union des Populations du Cameroun, le premier défi que s’est fixé Pierre Baleguel Nkot est celui de restaurer l’unité au sein de son parti. Dans une interview accordée ce mercredi 11 octobre 2017 à Radio Equinoxe, il se prononce également sur les échéances électorales à venir et sur les revendications des populations des régions anglophone du Cameroun.

 

 

Fraichement porté à la tête de votre parti, vous avez tenu le discours de l’Unité au sein de votre parti. Que voulez-vous dire concrètement ?

Unité au sein du parti ? Tout le monde sait qu’il y avait des disparités et dès lors que toutes les factions se sont retrouvées dans un seul congrès, c’est une marque d’unité. Mais il parait qu’il y a encore des gens qui n’étaient pas très confortable avec  cette démarche. Donc, il faudrait maintenant qu’on s’approche d’eux pour qu’effectivement il y ait une seule et une même UPC.

Mais ce discours, on l’entend au sein du parti. Par quelle alchimie allez-vous procéder pour recoller les morceaux au sein de l’UPC dans un contexte marqué par des fractures et des divisions profondes au sein du parti ?

Je crois que les militants à un moment sont eux-mêmes fatigués des divisions. Maintenant contrairement au passé où l’administration reconnaissait un congrès et puis un autre, elle a maintenant décidé d’assumer ses responsabilités.  Et avant le congrès, l’administration nous a bien précisé qu’il n’y aura qu’un seul congrès.

L’heure est à la préparation des échéances électorales de 2018. On le voit, les lignes bougent au sein des différentes formations politiques. L’UPC sera-t-il du rendez-vous ? Et le parti sera porté par qui ?

Il faut savoir que l’UPC est un parti qui est dirigé par le secrétaire général. Et le bureau du comité directeur est dirigé par un président, en la personne du camarade Habiba Issa. Les échéances c’est dans quelques mois, il faut commencer à les préparer et je voudrais profiter de vos antennes pour dire aux gens que les candidats seront ceux que la base aura choisis. C’est pour cela que je m’attèle dès maintenant à commencer à faire les structures de base.

Je le disais à l’entame de mon propos, on n’a pas beaucoup entendu l’UPC au sujet de la crise anglophone qui sévit depuis un an. Pourquoi le parti a-t-il peur de prendre une position ?

Non, il n’y a pas question d’avoir peur de prendre une position. Sans l’UPC, il n’y aurait pas de Cameroun en cette forme-ci… On n’a pas peur de prendre une position.

Quelle est donc la position du parti ?

Tout ce que nous voulons, c’est le dialogue. Nous avons là, trois factions. Ceux qui revendiquent la sécession, ceux qui revendiquent la fédération et ceux qui veulent rester dans la situation actuel d’un Etat uni et décentralisé. En ce qui concerne notre position, nous voulons un Etat fort et décentralisé parce qu’à ce moment-là, non seulement ça va résoudre le problème de la crise anglophone mais aussi le problème de tous les camerounais. La concentration du pouvoir, la centralisation de la gestion,  ce n’est pas une bonne chose.

Auteur:
Wiliam TCHANGO
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