Revendications: Les entreprises sous-traitantes réclament plus de 8 milliards Fcfa à Aes-Sonel

Par Valgadine TONGA (Stagiaire) | Le Messager
- 29-Jan-2013 - 08h30   49927                      
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Au cours d’une manif organisée hier à Douala, elles dénoncent notamment le non paiement, depuis plus de deux ans, des factures et autres prestations. Au moment où nous allions sous presse, le préavis d’arrêt des travaux et prestations de services avait été levé.
Au cours d’une manif organisée hier à Douala, elles dénoncent notamment le non paiement, depuis plus de deux ans, des factures et autres prestations. Au moment où nous allions sous presse, le préavis d’arrêt des travaux et prestations de services avait été levé. Pourtant dans la matinée d’hier lundi 28 janvier 2013, le climat est… électrique devant la direction commerciale d’Aes-Sonel, à Koumassi à Douala. Plus d’une vingtaine d’hommes et de femmes assiègent les lieux. Ces employés et/ou responsables des sociétés sous-traitantes de Aes-Sonel présentent des mines serrées. «Nous sommes les partenaires d’Aes-Sonel, c’est nous qui intervenons dans la construction des réseaux, le branchement et fourniture d’électricité, les entretiens divers. Mais depuis plus de deux ans, nous travaillons sans être rémunérés», argue le président national de l’Association des entreprises d’électricité et d’eau du Cameroun, Aseelec. Selon Victor Ekang Esseing, les griefs des cent cinquante entreprises de l’association qu’il chapeaute sont nombreux. On peut d’ailleurs les lire dans le préavis d’arrêt des travaux et prestations de services signé du 17 janvier 2013 dont Le Messager a eu copie. Il s’agit du «non payement de nos travaux et prestations des années antérieures à la mise en place de l’actuel système P2p ; l’actualisation du bordereau de prix de main-d’œuvre et de matériel concernant les travaux sur le réseau électrique (qui date de trente ans, lorsque les coûts des prestations ont fluctué), les exigences Hse (Hygiène-sécurité-environnement, ndlr) imposées chaque année par Aes-Sonel aux entreprises sous-traitantes pour l’octroi et/ou le renouvellement de l’accès au réseau ;la retenue à la source par vos services comptables et financiers de l’Is de 5% au lieu de 1,1% comme l’exige la loi des finances 2012 ; le harcèlement et les arnaques de toutes sortes de certains de vos collaborateurs impliqués dans le processus de l’établissement des commandes et/ou règlements de factures… » S’agissant uniquement des prestations, le commissaire aux comptes de l’Aseelec, Patite Blaise parle des arriérés de 8 milliards cinq cent trente quatre millions Fcfa. Ne pouvant plus digérer le coup, ces hommes de «l’ombre» ont décidé d’étaler leur mécontentement sur la place publique. «Malaise parmi les sous-traitants» Il y a pourtant eu des tractations. «Nous avons tenu des réunions avec le Directeur général d’Aes-Sonel dont la dernière remonte à novembre 2012. Il nous avait promis de résoudre le problème. Mais force est de constater qu’aucune amélioration sensible n’a été observée», relève le président de l’Association des entreprises d’électricité et d’eau du Cameroun. Et de poursuivre : «Nous avons prévenu que si aucune disposition favorable n’est prise par Aes-Sonel d’ici le 28 janvier 2013, toutes les entreprises de sous-traitance manifesteront.» Une promesse tenue, en tout cas, pendant quelques heures. Après un tour des hommes de médias à la direction de la communication, on semble surpris. «Je ne nie pas qu’il y a un malaise entre les sous-traitants et nous. C’est un problème qui dure depuis trois ans, et nous avons tenu des réunions de crise l’année dernière. Je suis surpris qu’ils (sous-traitants) aient choisi cette méthode pour s’exprimer, surtout quand le Dg est hors du pays», confie une source. Une mini concertation va se tenir ensuite entre le président de l’Aseelec et quelques responsables de Aes-Sonel. Résultat, «nous avons eu toutes les assurances que nos problèmes seront examinés dès ce soir, avant le retour du Dg. Le mouvement d’arrêt des chantiers au niveau national est arrêté», dixit Victor Ekang Esseing. Faut-t-il pour autant dire que la sérénité est revenue dans la maison ?




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