Revue de la presse du 02 décembre 2009

Par Séverin ALEGA MBELE | Cameroon-Info.Net
- 03-Dec-2009 - 08h30   53674                      
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La sortie du président de la République ce mardi 1er décembre 2009 pour le lancement des activités marquant le cinquantenaire de l’ENAM, Ecole nationale d’administration et de magistrature, et le vote de la loi des finances 2009 à l’hémicycle de Ngoa Ekelle constituent les principaux sujets d’actualité traités par les journaux…
L’Enam a 50 ans. « La nouvelle âme de l’Enam » c’est le titre qui barre la une du journal L’Action, édition de ce mercredi 2 décembre. La publication du comité central du RDPC rappelle que « le président de la République était mardi dernier à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, pour le lancement de quatre jours de célébration marquant le 50è anniversaire de l’institution ». Et dans l’éditorial qu’il signe, Christophe MIEN ZOK souligne que Paul Biya, de par sa longue expérience dans l’administration publique camerounaise, a parlé en connaissance de cause. Pour lui, « c’est à l’Enam que commence l’apprentissage de la bonne gouvernance » Par conséquent, il a prescrit une remise en question pour que l’Enam continue de servir de socle à l’administration camerounaise. Et à Cameroon tribune d’ajouter « Il a invité les dirigeants et étudiants de l’Enam à s’adapter en permanence, à continuer à cultiver les valeurs de la République » En accordant son « Haut patronage » aux festivités des 50 ans de l’ENAM, écrit Le Messager, Paul Biya a justement confirmé qu’il y a une symbiose entre l’Etat du Cameroun et l’ENAM ». D’où le caractère grandiose et populaire de la cérémonie qu’il a présidée. L’équipe de reporters de Mutations envoyée sur le site de l‘événement parle de la « La leçon de Morale de Biya à l'administration » Selon cette publication « Le chef de l'Etat a profité de la tribune du cinquantenaire de l'Enam pour appeler les fonctionnaires à s'amender » une « mise en garde voilée » de l’avis de La Nouvelle Expression qui appelle tout de même ce questionnement de Georges Alain BOYOMO de Mutations. « Paul Biya : The too late doctor ?…Beaucoup pensent que le chef de l'Etat panse sur le tard les plaies de l'administration camerounaise » Au-delà du factuel, Le Jour procède à un retour sur l’historique de la création de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature du Cameroun et constate que l’Enam a formé 8 800 fonctionnaires en 50 ans. « En 1959, rappelle l’auteur de l’article, le vent des indépendances commence à souffler sur le continent africain. Les pays veulent de plus en plus s’occuper eux-mêmes de leur destin. C’est dans cette optique qu’Ahmadou Ahidjo crée le 27 juillet 1959 l’Ecole camerounaise d’administration (Eca) :« L’objectif était d’assurer la relève des fonctionnaires coloniaux » Citant Fouda Abougou, qui fait partie de la première promotion de l’Eca, le quotidien de Haman Mana poursuit « En 1964, le Cameroun veut ses magistrats. D’où la mutation de l’Eca en Enam (Ecole nationale d’administration et de magistrature… Avant cette date, le Cameroun choisissait quelques personnes qui allaient en France faire des stages comme auditeurs libres. Ce sont eux qui revenaient au Cameroun veiller au respect de la justice. Mais l’Etat a compris qu’il fallait former ses propres magistrats, c’est ainsi que l’on a introduit la filière magistrature à l’Eca » Le budget 2010 a été voté à l’Assemblée nationale Selon le compte rendu de Cameroon tribune et L‘Action, la nuit de lundi à mardi a été longue et même très longue pour les élus du peuple. Il a fallu beaucoup de temps au rapporteur général Luc Koah pour éplucher les 75 pages du document contenant les axes prioritaires de la politique du gouvernement en matière de développement en 2010. Équilibré en recettes et dépenses, ce budget s’élève à 2 570 milliards de FCFA. Sur l’ambiance à Ngoa Ekelle, Mutations écrit: « ...En raison de la discussion du projet de loi de finances de l'Etat pour l'exercice 2010, et surtout de l'âpreté des discussions qui a été constatée au cours de l'adoption de la loi de règlement de l'exercice 2008 quelques heures auparavant…les membres de la chambre sont revenus sur les problèmes déjà soulevés lors du dépôt de ce texte à l'Assemblée nationale. Des problèmes qui avaient pour nom : le non respect des dispositions de la loi portant régime financier de l'Etat du Cameroun qui impose notamment de faire parvenir ce texte aux députés au plus tard le 30 septembre, l'excédent budgétaire observé et la sous consommation des crédits dans certains départements ministériels clés, à l'instar du ministère de l'Energie et de l'eau qui se situe à environ 40% » Par rapport aux préoccupations et accusations des députés, le ministre des Finances a tenu à apporter un certain nombre de précisions. « Essimi Menye, en ce qui concerne les salaires des personnels de l'Etat, a tenu à indiquer que " le salaire est un caillou dans la chaussure du gouvernement… Nous sommes en train d'avoir une masse salariale qui va nous dépasser… Et le ministre des Finances d'indiquer que cette masse salariale se chiffre aujourd'hui à environ 53 milliards de francs par mois. ..Ce qui représente environ 50% des dépenses courantes… Ce qui est très au dessus des standards, s'est inquiété l'argentier national, Une masse salariale qui devrait par ailleurs être en augmentation compte tenu des recrutements et avancements a fait savoir Essimi Menye qui a dit regretter que la production nationale ne suive pas. » En tout cas pour La Nouvelle Expression, le budget de l’Etat pour l’année prochaine a été adopté à Yaoundé. Au terme des « débats qui ont laissé transparaître un doute sur la capacité du pays à produire les ressources qui sont sensées le soutenir », une idée partagée par les députés du SDF (Social Democratic Front), des cadres de ce parti ont donné une conférence de presse à Yaoundé. A cette occasion, Elisabeth Tamajong, la secrétaire générale du SDF n’a pas été tendre envers le régime Biya. Pour elle « Une analyse minutieuse de notre budget montre que nos budgets ont toujours été plus des outils politiques qu’économiques….ces budgets ne sont jamais conçus pour être des vecteurs de développement de notre pays». De manière anecdotique, Le Messager lève un pan de voile sur le climat social à l’Assemblée nationale. « Tout le monde sait, rapporte -il, qu’entre Cavaye Yeguié Djibril et Louis Claude Nyassa, le courant ne passe plus. Au point, selon des sources bien introduites, que des membres du cabinet du Pan auraient donné des instructions au service d’ordre de l’Assemblée nationale afin que lors des séances plénières que préside le PAN, le siège attribué à gauche du président au secrétaire général de l’Assemblée nationale comme le recommande le règlement de l’Assemblée nationale soit tout simplement enlevé. C’est ainsi que depuis la présente session parlementaire, Louis Claude Nyassa, bien que physiquement présent à l’hémicycle lors des différentes séances plénières n’a pas été aperçu comme d’habitude assis à la gauche de Cavaye Yeguié Djibril. Le secrétaire général a préféré prendre place aux premières lignes de la loge réservée aux secrétaires d’Etat, et située à l’angle gauche de l’hémicycle. Une situation remarquée non seulement par les députés de la nation, mais aussi par les autres observateurs qui ont l’habitude des séances plénières du Parlement camerounais. Alors question : s’agit-il d’un passager malaise ou alors la naissance d’une crise profonde entre les deux hommes ? Pour l’instant, dans les deux cabinets respectifs de ces personnalités, personne n’ose dire mot. Un proche collaborateur du Pan que nous avons joint au téléphone nous a répondu ne pas être au courant d’une telle situation. Tout comme au 2e étage de l’immeuble principal du Palais de l’Assemblée nationale où se trouve le cabinet du secrétaire général, c’est le silence total"




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