Revue de presse du 31 octobre 2009

Par Severin Alega Mbele | Cameroon-Info.Net
- 01-Nov-2009 - 08h30   52979                      
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L’actualité en cette fin de semaine a été dominée par la visite du président tchadien à Yaoundé. M. Idriss DEBY ITNO a passé deux jours dans la capitale camerounaise...
Idriss DEBY - Paul BIYA: convergence de vues sur la question d’intégration dans la sous-région Selon Cameroon-Tribune, « De l’accueil à l’aéroport, au dîner officiel au palais de l’Unité, en passant par le tête-à-tête dense entre les deux dirigeants: tout est allé comme sur des roulettes. Dans un esprit constructif. Au profit des populations de la sous-région d’Afrique centrale qui a pris conscience de ses performances mitigées sur le terrain de l’intégration » L’auteur de cet article du quotidien gouvernemental bilingue, MBONDA BAKOA constate à la fin que «C’est une visite certes brève, mais particulièrement enrichissante que vient d’effectuer au Cameroun le président Idriss DEBY ITNO. D’autant que nos deux pays ont une frontière commune de près de 1000 km et que le port de Douala représente le principal débouché maritime du Tchad par où transite l’essentiel de ses importations. Ses exportations aussi d’ailleurs. Ce qui condamne NDjamena et Yaoundé à une concertation de tous les instants» Cette analyse du quotidien bilingue va dans le même sens que la déclaration faite par Idriss DEBY ITNO à l’aéroport de international de Yaoundé: « Au niveau de nos frontières, comme vous le savez, il y a des situations communes, de part et d’autre. Je voudrais citer un exemple d’intégration régionale, le pipeline Tchad-Cameroun qui, après 800 Km à l’intérieur du territoire camerounais débouche sur Kribi ; je citerai aussi comme exemple d’intégration, la route Moundou-Toubourou. Nos échanges s’étendent aussi dans le domaine de l’énergie notamment avec le barrage de Lagdo, cet élément essentiel pour le développement au Tchad». Dans ce domaine de l’électrification, Mutations utilise le titre: «Tchad-Cameroun: Le Cameroun va éclairer le Tchad». Simplement pour dire que «l'électricité produite au barrage hydroélectrique de Lagdo sera fournie au voisin Tchadien pour booster son activité économique. Une bonne nouvelle pour les habitants de NDjaména. Lesquels subissent de plein fouet le phénomène des délestages» La publication de Alain Blaise BATONGUE tout comme l’hebdomadaire L’Action, revient également sur les autres sujets d’intérêt commun de la coopération bilatérale entre leurs pays largement débattus au cours du séjour de M. DEBY à Yaoundé. Elle évoque par exemple la sécurité transfrontalière, les problèmes de transport le long du corridor Douala-NDjaména, l'intégration en zone CEMAC (Communauté des Etats de l'Afrique centrale) avec le passeport biométrique et la crise à la banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) » La coopération entre les deux pays, ajoute Le Jour, se manifeste également dans le domaine éducatif. L’on retrouve en effet de nombreux Tchadiens dans les universités et grandes écoles du Cameroun. Ceux-ci n’hésitent d’ailleurs pas à créer des associations amicales et de solidarité. Une autre marque d’une relation saine entre les deux pays. Un regret tout de même dans les colonnes des journaux. Et c’est Le Messager qui le relève: «Plusieurs organes de presse n’ont pas assisté en direct aux différentes articulations qui ont ponctué cette visite ... Et pour cause: ils n’ont pas reçu leurs badges d’accréditation à temps. Certains ne sont pas rentrés en possession de ce précieux sésame qui permettait d’accéder à la présidence de la République, pour au moins suivre les déclarations du président tchadien après l’audience d’une heure que lui a accordée Paul Biya. Le ministère de la Communication (Mincom) avait pourtant donné l’impression que l’on tenait à associer toute la presse»

Affaire BEAC: le dénouement attendu au prochain sommet des chefs d’Etat à Bangui

Le sujet a figuré à l’ordre du jour de l’entretien entre les présidents BIYA et DEBY mercredi dernier au Palais de l’unité. Dans l’interview qu’il accorde à la presse locale et que l’on peut retrouver dans les colonnes de Cameroon-Tribune, le président DEBY déclare: « Nous avons abordé toutes les questions. Aucune n’est restée taboue. Il y aura un sommet bientôt à Bangui sur cette question, un sommet extraordinaire. Nous allons aborder cette question qui est une question extrêmement grave. Elle va être clarifiée et les filles et fils de la CEMAC sauront exactement ce qui est arrivé à leur institution. C’est un scandale dangereux, voire grossier ; mais nous ne laisserons pas du tout, quoi qu’il arrive, des doutes subsister sur le traitement de ce dossier ; et ça se ferra dans la transparence. Le monde saura ce qui est arrivé à la BEAC. C’est quand même notre maison commune. Nous nous retrouverons d’ici un mois à Bangui et alors vous saurez tout ». Il y aura certainement ce sujet sur la table des chefs d’Etat mais on peut imaginer que la situation des personnels de l’institution sera également évoquée. Le quotidien de HAMAN MANA publie d’ailleurs cette semaine une lettre ouverte des personnels des clauses et conditions générales de la BEAC où l’on peut lire ce cri de cœur « Nous voulons UN STATUT UNIQUE pour tous les agents de la BEAC et nous voulons également l'exonération des revenus des petits agents de la BEAC au même titre que ceux des cadres supérieurs. Messieurs les Chefs d'Etat de la sous région CEMAC, lors de votre prochain sommet en novembre 2009 à Bangui, de grâce ne nous oubliez pas. Nous croyons qu'au terme des réformes que vous avez lancées pour notre institution, nous aurons une banque où les ressources humaines seront gérées d'une manière équitable, même si par égocentrisme, nos dirigeants ne vous présentent pas notre véritable situation. Veuillez prêter une oreille attentive à notre cri, nous, les Agents des Clauses et Conditions Générales (ACCG). Nous avons placé notre confiance en vous, c'est pour cela que, courageusement, nous vous adressons cette lettre ouverte » Le Jour et Le Messager rappellent que le mardi 28 octobre à Douala, les ministres de finance de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) ont examiné la crise qui secoue la Beac depuis quelques mois. A l’issue des travaux, le ministre des Finances du Cameroun, Essimi Menye a révélé à la presse que ses confrères et lui ont planché sur trois points, à savoir: l’examen du communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres gabonais, tenu le 19 octobre dernier à Libreville, le rapport d’audit sur les dépenses du bureau extérieur de Paris, et l’utilisation des droits de tirage spéciaux (Dts) reçu du Fonds monétaire international. Les ministres des finances ont donc pris acte du rappel du gouverneur mais ils ont souhaité que son remplacement se fasse dans les plus brefs délais. En attendant, Philibert Andzembe va gérer les affaires courantes de la BEAC.

Opération Epervier: un nouveau dossier s’ouvre

D’après les informations publiées par Mutations, le contrôle supérieur de l’Etat veut voir clair sur la gestion des fonds alloués aux compétitions internationales. "Au ministère de l’éducation physique (Minsep), c’est le branle-bas. Chaque responsable rassemble factures et autres justificatifs, en prélude à son passage devant la commission, qui, de sources bien informées, auditionne pour le compte des exercices budgétaires 2008 et 2009. Il s’agit, entre autres, de la direction du développement des sports de haut niveau, à la tête de laquelle se trouve Cécile Betala Ngambi ; de la cellule de communication animée par Linus Pascal Fouda; de la direction administrative dirigée par André Nguidjol Nlend ainsi que des régisseurs, qui jusqu’ici étaient des cadres du Minsep. Il s’agit, selon des sources dignes de foi, d’Eric Binfon et M. Mvogo Eloundou. Quant aux activités pour lesquelles les fonds de l’Etat ont été mobilisés et dont les commissionnaires du Contrôle supérieur de l’Etat aimeraient retrouver la traçabilité, il s’agit du Tour cycliste du Cameroun, du Grand prix Chantal Biya (cyclisme), de l’ascension du Mont Cameroun, des Jeux olympiques, d’un combat de boxe d’Issa Hamza, des Coupes d’Afrique des nations, toutes catégories et disciplines confondues, des championnats d’Afrique auxquels prennent régulièrement part les clubs camerounais, de la production de plaquettes (magazines d’information trimestriels du ministère), de l’arrivée solennelle de l’entraîneur national des Lions indomptables de football, Paul Le Guen». Dans ce même chapitre de l’assainissement de la gestion des fonds publics, Le Messager revient sur l’affaire ministère public et Etat du Cameroun contre Titus Edzoa, Michel Thierry Atangana, Isaac Njiemoun et Mapouna. Avec le temps, précise le journal de Pius NJAWE, le juge instructeur de l’affaire « s’est rendu compte des contradictions contenues dans les différentes déclarations de l’honorable Ambassa Zang. De sources bien informées, ses dénégations ne seraient pas étrangères aux charges portées contre lui aujourd’hui et à la levée de son immunité parlementaire. Alors que les preuves de ce qu’il a dit restent attendues, il s’est pour le moment soustrait à la Justice ».




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